Face à cette météo estivale qui ne vaut pas son nom, les statistiques observationnelles de mon séjour alpin pendant la 2ème quinzaine d'août demeurent honorables puisque sur 12 nuits de présence, 6 ont pu être partiellement ou totalement consacrées à l'observation céleste ! Nonobstant même la première nuit étoilée dont la fatigue du voyage m'a forcé à me priver... J'ai donc rapporté dans ma besace une trentaine de dessins rassemblant près de 55 objets : finalement pas trop mal pour un été pourri !
Je vous propose de suivre mes pérégrinations nuit par nuit mises en forme "a minima"… Vite lassé par les sentiers battus, je ne me suis laissé aller qu'à de rapides coups d'oeil sur M13, M57 et M51 (plutôt pour juger de l'état de l'atmosphère) avant de plonger directement sur des cibles inconnues (exotiques diront certains). Au fait, tout est réalisé avec le dobson de 445mm depuis le site haut alpin de La Clapière (1650m).
Première session du 19 au 20 août, entre 20h45 et 01h30 TU [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=3 (G->200x), Q=2, N=3, Hu=4, V=0, temp=8°C] avec des passages nuageux épars au début qui deviennent envahissant vers la fin. [Plus de détails sur le site et le télescope ici et la).
Après M13, j'ai mis le cap directement vers un truc un peu difficile, histoire de voir si je n'étais pas rouillé par six mois d'abstinence, l'amas de galaxie Abell 2065 dans la Couronne Boréale. Je n'avais plus bien d'idée préconçue sur cette cible à part que les galaxies constituantes devaient être bien petites et faibles. Et c'est le cas : une seule a été vue floue alors que les autres sont quasi-indiscernables d'étoiles faibles !
Cinq membres ont été identifié directement sur la carte fournie par Guide (j'ai toujours l'ordinateur branché sur le terrain) et le reste a été placé sur le croquis (à démêler plus tard ce qui est étoile de la Voie Lactée ou galaxie à 1 milliards d'année-lumière…). Toutes sont apparues "stellaires (m=16.0), extrêmement faibles, vues VI5.3 à 271x, observables de 271 à 426x".
Je vous propose de suivre mes pérégrinations nuit par nuit mises en forme "a minima"… Vite lassé par les sentiers battus, je ne me suis laissé aller qu'à de rapides coups d'oeil sur M13, M57 et M51 (plutôt pour juger de l'état de l'atmosphère) avant de plonger directement sur des cibles inconnues (exotiques diront certains). Au fait, tout est réalisé avec le dobson de 445mm depuis le site haut alpin de La Clapière (1650m).
Première session du 19 au 20 août, entre 20h45 et 01h30 TU [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=3 (G->200x), Q=2, N=3, Hu=4, V=0, temp=8°C] avec des passages nuageux épars au début qui deviennent envahissant vers la fin. [Plus de détails sur le site et le télescope ici et la).
Après M13, j'ai mis le cap directement vers un truc un peu difficile, histoire de voir si je n'étais pas rouillé par six mois d'abstinence, l'amas de galaxie Abell 2065 dans la Couronne Boréale. Je n'avais plus bien d'idée préconçue sur cette cible à part que les galaxies constituantes devaient être bien petites et faibles. Et c'est le cas : une seule a été vue floue alors que les autres sont quasi-indiscernables d'étoiles faibles !
Cinq membres ont été identifié directement sur la carte fournie par Guide (j'ai toujours l'ordinateur branché sur le terrain) et le reste a été placé sur le croquis (à démêler plus tard ce qui est étoile de la Voie Lactée ou galaxie à 1 milliards d'année-lumière…). Toutes sont apparues "stellaires (m=16.0), extrêmement faibles, vues VI5.3 à 271x, observables de 271 à 426x".
J'y suis retourné le 23 août, car le ciel ne m'avait pas semblé au top à la première tentative et dans l'espoir qu'une nuit meilleure en révèle plus, mais sans succès. Sans doute que la transparence n'est pas un critère essentiel pour ces objets du ciel profond "stellaires" ou encore que la nuit n'était pas si mauvaise que cela en première instance…
Ensuite, non loin dans Hercule, ce fut au tour du duo interactif NGC 6175 A & B de passer à la moulinette du Coulter. Là encore, la dualité fut difficile à apprécier tant la séparation angulaire est petite et la faiblesse de l'ensemble grande.
Ensuite, non loin dans Hercule, ce fut au tour du duo interactif NGC 6175 A & B de passer à la moulinette du Coulter. Là encore, la dualité fut difficile à apprécier tant la séparation angulaire est petite et la faiblesse de l'ensemble grande.
NGC 6175a - PGC 58362 (composante principale au N)
petite, faible, vue VI2 à 83x, observable de 83 à 426x, allongée, aux bords très flous, graduellement plus brillante vers le centre, de type b, en contact; difficile à séparer.
NGC 6175b - LEDA 200339 (composante secondaire au S)
très petite, extrêmement faible, vue VI5.4 à 271x, observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords très flous, homogène, de type c, en contact; difficile à séparer.
Enfin, pour cette première soirée écourtée, mes dernières coches furent NGC 6285 & 6286 formant là encore un couple physique réel mais plus écarté que le précédent, dans la constellation du Dragon. Une 3ème galaxie, UGC 10641 à 5'SO par la tranche, n'a pas été décelée. Qu'à cela ne tienne, les différences morphologiques restaient esthétiques : 6286 dont le fin liseré galactique vu par la tranche se laissait deviner par intermittence et 6285 cotoneusement informe.
petite, faible, vue VI2 à 83x, observable de 83 à 426x, allongée, aux bords très flous, graduellement plus brillante vers le centre, de type b, en contact; difficile à séparer.
NGC 6175b - LEDA 200339 (composante secondaire au S)
très petite, extrêmement faible, vue VI5.4 à 271x, observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords très flous, homogène, de type c, en contact; difficile à séparer.
Enfin, pour cette première soirée écourtée, mes dernières coches furent NGC 6285 & 6286 formant là encore un couple physique réel mais plus écarté que le précédent, dans la constellation du Dragon. Une 3ème galaxie, UGC 10641 à 5'SO par la tranche, n'a pas été décelée. Qu'à cela ne tienne, les différences morphologiques restaient esthétiques : 6286 dont le fin liseré galactique vu par la tranche se laissait deviner par intermittence et 6285 cotoneusement informe.
NGC 6285 : très petite, très faible, allongée, homogène
NGC 6286 : petite, très faible, vue par la tranche (fin trait par intermittence, sinon allongée), zone centrale plus brillante, noyau stellaire (m=15).
Les bancs de nuages et la forte humidité eurent finalement raison de mes dernières velléités et j'ai replié le matériel vers 3h du mat (HL), un peu déçu par ces conditions difficiles. Finalement, avec le recul, le résultats n'est pas si mal avec cet amas de galaxies aux frontières de l'observable…
Une heureuse conjonction météorologique m'octroyait une nuit de répit (nuageuse) pour récupérer un peu de sommeil puisqu'après tout, les vacances devraient être d'abord reposantes. C'est donc 48 heures plus tard, du 21 au 22 août, que se profile une nouvelle nuit astronomique entre 22h15 et 03h00TU [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=3 (G->200x), Q=2, N=0, Hu=3, V=0, temp=3°C].
Appréciable concours de circonstances : un des deux lampadaires à éclairage direct de mon poste d'observation (dont je me protège par des bâches) est éteint ! Et ce n'est pas de mon fait, je tiens à le signaler devant témoins, ayant été rappelé à l'ordre par la municipalité. Mon penchant pour le côté obscur étant relativement public car n'ayant jamais caché à mes voisins que je dévissait en période de nouvelle lune les éblouissants lumignons.
Je commence par l'ésotérique nébuleuse planétaire Ethos 1 (PN G068.1+11.0) tirée du "Extremely Turquoise Halo Object Survey" dans la Lyre. "Très petite (entre étoile floue et très petite), extrêmement faible, vue VI5.4/271x (25% sans filtre), observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords très flous, homogène, pas d'étoile centrale". Aucune réponse aux filtres n'a été notée : "UHC=0, OIII=0, Hß=0". Une bonne surprise sur cet objet découvert seulement en 2010 ! (http://arxiv.org/abs/1012.3331).
NGC 6286 : petite, très faible, vue par la tranche (fin trait par intermittence, sinon allongée), zone centrale plus brillante, noyau stellaire (m=15).
Les bancs de nuages et la forte humidité eurent finalement raison de mes dernières velléités et j'ai replié le matériel vers 3h du mat (HL), un peu déçu par ces conditions difficiles. Finalement, avec le recul, le résultats n'est pas si mal avec cet amas de galaxies aux frontières de l'observable…
Une heureuse conjonction météorologique m'octroyait une nuit de répit (nuageuse) pour récupérer un peu de sommeil puisqu'après tout, les vacances devraient être d'abord reposantes. C'est donc 48 heures plus tard, du 21 au 22 août, que se profile une nouvelle nuit astronomique entre 22h15 et 03h00TU [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=3 (G->200x), Q=2, N=0, Hu=3, V=0, temp=3°C].
Appréciable concours de circonstances : un des deux lampadaires à éclairage direct de mon poste d'observation (dont je me protège par des bâches) est éteint ! Et ce n'est pas de mon fait, je tiens à le signaler devant témoins, ayant été rappelé à l'ordre par la municipalité. Mon penchant pour le côté obscur étant relativement public car n'ayant jamais caché à mes voisins que je dévissait en période de nouvelle lune les éblouissants lumignons.
Je commence par l'ésotérique nébuleuse planétaire Ethos 1 (PN G068.1+11.0) tirée du "Extremely Turquoise Halo Object Survey" dans la Lyre. "Très petite (entre étoile floue et très petite), extrêmement faible, vue VI5.4/271x (25% sans filtre), observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords très flous, homogène, pas d'étoile centrale". Aucune réponse aux filtres n'a été notée : "UHC=0, OIII=0, Hß=0". Une bonne surprise sur cet objet découvert seulement en 2010 ! (http://arxiv.org/abs/1012.3331).
Comme cette galaxie passait peu ou prou au méridien, il était temps de pointer le Verseau pour découvrir NGC 7656, une galaxie déformée par interaction entre deux ou trois corps galactiques (http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/bib_query?1992A%26A...259...43R). Malgré sa faiblesse, elle révélait son caractère inhabituel par une extension en éventail vers le Sud, tout juste soupçonnée pourvu que l'on sache de quel côté chercher.
NGC 7656= petite, très faible, vue VI3 à 83x, observable de 83 à 426x, irrégulière (éventail vers le S soupçonné), aux bords indélimitables, homogène, noyau excentré, de type b.
Ensuite, en remontant dans Pégase, une galaxie dont la spiralité avait été observée par Uwe Glahn dans un 400mm me donnait l'opportunité de tenter de faire de même : NGC 7741. C'était tout de même très délicat et si la barre centrale était évidente, les départ de bras spiraux très subtils demeuraient difficiles pour moi à extraire du halo galactique…
Ensuite, en remontant dans Pégase, une galaxie dont la spiralité avait été observée par Uwe Glahn dans un 400mm me donnait l'opportunité de tenter de faire de même : NGC 7741. C'était tout de même très délicat et si la barre centrale était évidente, les départ de bras spiraux très subtils demeuraient difficiles pour moi à extraire du halo galactique…
NGC 7741= moyenne, moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, ovale, aux bords très flous, zone centrale plus brillante, halo de brillance homogène, pas de noyau, bras spiraux E et O, barre bien marquée E-O, de type b, spiralité vue VI5 à 125/200/274x.
Enfin, NGC 210 dans la Baleine m'offrait une dernière cible australe, elle aussi spiralée mais sans barre. Très délicat ici aussi de percevoir (plutôt que voir) la structure de ces bras fins et de saisir leur enroulement, pour laquelle il faut rester de longues minutes à l'oculaire sans s'interrompre d'intempestifs éclats de lumière rouge pour la retranscrire sur le papier.
Enfin, NGC 210 dans la Baleine m'offrait une dernière cible australe, elle aussi spiralée mais sans barre. Très délicat ici aussi de percevoir (plutôt que voir) la structure de ces bras fins et de saisir leur enroulement, pour laquelle il faut rester de longues minutes à l'oculaire sans s'interrompre d'intempestifs éclats de lumière rouge pour la retranscrire sur le papier.
NGC 210= assez grande, moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, ovale, aux bords indélimitables, graduellement plus brillante vers le centre, noyau stellaire, bras spiral O plus marqué, zone centrale allongée bien marquée N-S, de type c, spiralité vue VI5 à 200x avec portion de bras O la plus évidente suivie par le pont qui le relie au S de la galaxie et enfin le départ du bras N.
Et c'en était fini de cette seconde nuit d'observation, terminée aux frontières de l'aube.
Grâce à la météo capricieuse, une nuitée de repos séparait ma seconde et ma troisième session qui commençait le 23 pour se terminer le 24 août, nuit quasi-complète (20h15-03h30 TU) avec cependant une interruption due aux nuages venus envahir un ciel coronal entre 01h00 et 02h30 TU. Je profitais d'ailleurs à nouveau de cette occultation atmosphérique pour récupérer un peu de sommeil.
Lors de la première partie de nuit [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=3 (G->200x), Q=3, N=3, Hu=1, V=0, temp=5°C], je suis repassé sur les cibles observées les nuits précédentes afin de voir si les conditions (meilleures me semblait-il) pouvait permettre d'approfondir les choses, ce qui a été rarement le cas, sans doute à cause d'une turbulence un peu plus forte amenuisant le gain en transparence et en baisse d'humidité.
Après la pause sommeil-nuages de la mi-nuit, j'ai choisi de picorer le groupe de galaxies autour de NGC 7409. Groupe plutôt qu'amas car si quelques unes partagent des redshifts concordants, d'autre non, donc la perspective se mêle à la gravité pour proposer cet assemblage d'Univers-Iles. J'ai exhumé cinq taches floues du fond de ciel, allant du faible à l'extrêmement faible, dont une à double noyau, presqu'alignées dont la chaîne tenait tout juste dans le champ du speers-waler à 271x.
Et c'en était fini de cette seconde nuit d'observation, terminée aux frontières de l'aube.
Grâce à la météo capricieuse, une nuitée de repos séparait ma seconde et ma troisième session qui commençait le 23 pour se terminer le 24 août, nuit quasi-complète (20h15-03h30 TU) avec cependant une interruption due aux nuages venus envahir un ciel coronal entre 01h00 et 02h30 TU. Je profitais d'ailleurs à nouveau de cette occultation atmosphérique pour récupérer un peu de sommeil.
Lors de la première partie de nuit [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=3 (G->200x), Q=3, N=3, Hu=1, V=0, temp=5°C], je suis repassé sur les cibles observées les nuits précédentes afin de voir si les conditions (meilleures me semblait-il) pouvait permettre d'approfondir les choses, ce qui a été rarement le cas, sans doute à cause d'une turbulence un peu plus forte amenuisant le gain en transparence et en baisse d'humidité.
Après la pause sommeil-nuages de la mi-nuit, j'ai choisi de picorer le groupe de galaxies autour de NGC 7409. Groupe plutôt qu'amas car si quelques unes partagent des redshifts concordants, d'autre non, donc la perspective se mêle à la gravité pour proposer cet assemblage d'Univers-Iles. J'ai exhumé cinq taches floues du fond de ciel, allant du faible à l'extrêmement faible, dont une à double noyau, presqu'alignées dont la chaîne tenait tout juste dans le champ du speers-waler à 271x.
- NGC 7411 (1)= petite, faible, vue VI1 à 271x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, graduellement plus brillante vers le centre, noyau stellaire, de type c.
- NGC 7415 + p69984 (2)= petite, très faible, vue VI3 à 271x, observable de 83 à 426x, allongée (séparée en deux noyaux VI5.1), aux bords très flous, graduellement plus brillante vers le centre, (noyau du composant E stellaire), de type c, noyau dédoublé à 271x/VI5.1.
- LEDA 214877 (3)= très petite, extrêmement faible, vue VI5 à 271x, observable de 271 à 426x, informe, aux bords diffus, zone centrale plus brillante, de type c.
- PGC 69955 (4)= très petite, extrêmement faible, vue VI5.1 à 271x, observable de 271 à 426x, informe, aux bords diffus, homogène, de type c.
- NGC 7409 (5)= très petite, très faible, vue VI3 à 271x, observable de 125 à 426x, ovale, aux bords diffus, homogène, de type c.
Comme tout cela ne tenait pas dans le cadrage initial, j'ai du "mosaiquer" avec une seconde feuille de papier...
Ensuite, je me suis dirigé (enfin?!) vers une cible "brillante" : NGC 7640 dans Andromède. Cette longue spirale vue de 3/4 montre des soupçons de spiralité sous forme d'amorces et laisse une nette impression d'inégalité de répartition de la lumière entre les deux extensions, celle au N étant la plus importante. Une région HII, bien détachée de la masse principale, est observable comme une petite tache floue au large de l'extension Sud.
NGC 7640= assez grande, moyenne en éclat, vue VD2 à 83x, observable de 83 à 426x, effilée (soupçons de spiralité surtout dans l'extension N), aux bords très flous, zone centrale plus brillante, pas de noyau, de type c; renforcement à 3.7'S du centre, bien détaché, vu VI5.
Arrivé à 03h15TU, j'avais déjà débordé largement le crépuscule astronomique et Orion commençait à prendre de la hauteur lorsque j'ai cessé mon voyeurisme céleste.
Enfin une deuxième nuit d'affilée pour étancher mon manque d'observation, mais celle-ci a été pour le moins chaotique (24-25 août, 20h00-02h30TU). De fins nuages de haute altitude traversaient le ciel en début de soirée et s'évacuaient rapidement, mais ils revenaient insidieusement de 23hTU jusqu'à 01hTU, l'observation restant possible. Ensuite, le ciel s'est totalement dégagé. Ouf ! [T=1 (mvlonUMi=6.8_10%), S=4 (G->125x), Q=4, N=3_BHA, Hu=0, V=0, temp=5°C]
En guise d'apéritif, j'ai déniché la nébuleuse planétaire Abell 41 (PK 009+10.1) dans le Serpent, au look de Dumb-bell sur les images du DSS. Bien que située dans un champ riche de la Voie Lactée, elle n'était pas trop mélangée aux astres adjacents. Elle ne se distinguait cependant qu'avec l'aide du filtre OIII qui n'apportait pourtant qu'un léger mieux (mais qui fait toute la différence entre quelques glimpses et aucun).
Arrivé à 03h15TU, j'avais déjà débordé largement le crépuscule astronomique et Orion commençait à prendre de la hauteur lorsque j'ai cessé mon voyeurisme céleste.
Enfin une deuxième nuit d'affilée pour étancher mon manque d'observation, mais celle-ci a été pour le moins chaotique (24-25 août, 20h00-02h30TU). De fins nuages de haute altitude traversaient le ciel en début de soirée et s'évacuaient rapidement, mais ils revenaient insidieusement de 23hTU jusqu'à 01hTU, l'observation restant possible. Ensuite, le ciel s'est totalement dégagé. Ouf ! [T=1 (mvlonUMi=6.8_10%), S=4 (G->125x), Q=4, N=3_BHA, Hu=0, V=0, temp=5°C]
En guise d'apéritif, j'ai déniché la nébuleuse planétaire Abell 41 (PK 009+10.1) dans le Serpent, au look de Dumb-bell sur les images du DSS. Bien que située dans un champ riche de la Voie Lactée, elle n'était pas trop mélangée aux astres adjacents. Elle ne se distinguait cependant qu'avec l'aide du filtre OIII qui n'apportait pourtant qu'un léger mieux (mais qui fait toute la différence entre quelques glimpses et aucun).
PK009+10.1 / Abell 41= petite, extrêmement faible, vue VI5.1 à 271x (invisible sans filtre), observable de 125 à 271x, circulaire, aux bords très flous, homogène, pas d'étoile centrale, UHC=0, OIII=1, Hß=0.
Comme mise en bouche, j'ai rajouté une cacahuète en l'occurrence dans le Sagittaire : Sa 1-8 (PK 20-05.1). Plus stellaire que la précédente, elle présentait cependant moins de difficulté de repérage car nettement mise en évidence par les filtres interférentiels. Conjonction amusante : un géostationnaire a traversé le champ de cette nébuleuse à 21h39TU (ou plutôt le suivi altaz manuel de la nébuleuse m'a conduit à pointer ce satellite) et il clignotait. Si un spécialiste du domaine peut m'indiquer son identité, je suis preneur (alt.29.3°, az.202.1° à peu de choses près).
Comme mise en bouche, j'ai rajouté une cacahuète en l'occurrence dans le Sagittaire : Sa 1-8 (PK 20-05.1). Plus stellaire que la précédente, elle présentait cependant moins de difficulté de repérage car nettement mise en évidence par les filtres interférentiels. Conjonction amusante : un géostationnaire a traversé le champ de cette nébuleuse à 21h39TU (ou plutôt le suivi altaz manuel de la nébuleuse m'a conduit à pointer ce satellite) et il clignotait. Si un spécialiste du domaine peut m'indiquer son identité, je suis preneur (alt.29.3°, az.202.1° à peu de choses près).
PK020-05.1 / Sa1-8 = stellaire, faible (pas de couleur), vue VI1 à 83x (visible avec et sans filtre), observable de 83 à 426x, stellaire, aux bords bien définis, centre plus brillant, pas d'étoile centrale, UHC=2, OIII=3, Hß=-1, spectre faible et peu remarquable.
Le hors d'oeuvre suivant était constitué par la "Necklace Nebula" (nébuleuse du Collier) ou plus brutalement PN G054.2-03.4 située dans la Flèche et placée un peu plus haut dans le ciel. Rien de particulier sur cette très petite nébuleuse extrêmement faible, tout juste floue, si ce n'est une réponse correcte aux filtres interférentiels. Bien sûr, pas question pour moi de voir les FLYERS qui couronnent cette nébuleuse sur les images du HST (http://en.wikipedia.org/wiki/Necklace_Nebula), pour lesquels il faudrait certainement doubler le diamètre instrumental...
Le hors d'oeuvre suivant était constitué par la "Necklace Nebula" (nébuleuse du Collier) ou plus brutalement PN G054.2-03.4 située dans la Flèche et placée un peu plus haut dans le ciel. Rien de particulier sur cette très petite nébuleuse extrêmement faible, tout juste floue, si ce n'est une réponse correcte aux filtres interférentiels. Bien sûr, pas question pour moi de voir les FLYERS qui couronnent cette nébuleuse sur les images du HST (http://en.wikipedia.org/wiki/Necklace_Nebula), pour lesquels il faudrait certainement doubler le diamètre instrumental...
PNG054.2-03.4 / Necklace = très petite, vue nettement floue quand elle est visible (influence de l'étoile proche?), extrêmement faible (pas de couleur), vue VI5.1 à 271x (visible également avec OIII qui met en évidence), observable de 200 à 426x, circulaire ou ovale, aux bords diffus, centre plus brillant (soupçonné), pas d'étoile centrale, UHC=1, OIII=2, Hß=0.
Ensuite, comme il était temps de passer à l'entrée, je me suis dirigé vers une autre perle cosmique, Vy 2-3 (PK 107-13.1) dans Andromède, quasiment dans le "trou noir" du dobson à sa verticale, située non loin de la célèbre boule de neige bleue NGC 7662. Une belle NP stellaire de 13ème magnitude qui répond parfaitement aux filtres mais qui ne m'a pas montré sa nature nébuleuse même à fort grossissement (426x).
Ensuite, comme il était temps de passer à l'entrée, je me suis dirigé vers une autre perle cosmique, Vy 2-3 (PK 107-13.1) dans Andromède, quasiment dans le "trou noir" du dobson à sa verticale, située non loin de la célèbre boule de neige bleue NGC 7662. Une belle NP stellaire de 13ème magnitude qui répond parfaitement aux filtres mais qui ne m'a pas montré sa nature nébuleuse même à fort grossissement (426x).
Vy2-3 / PK107-13.1 = stellaire, faible (pas de couleur), vue VI1 à 83x, observable de 83 à 426x, stellaire, aux bords bien définis, centre plus brillant, pas d'étoile centrale, UHC=2, OIII=3, Hß=-1.
Ma faim restant insatisfaite suite à cette poignée de cacahuètes planétaires, une collation s'imposait. Le couple de galaxie NGC 7537 & NGC 7541 dans les Poissons s'offrait à l'oculaire. Physiquement liées, elles n'étaient séparées que de 3' et montraient un allongement comparable et une orientation spatiale quasi-parallèle : un beau duo !
Ma faim restant insatisfaite suite à cette poignée de cacahuètes planétaires, une collation s'imposait. Le couple de galaxie NGC 7537 & NGC 7541 dans les Poissons s'offrait à l'oculaire. Physiquement liées, elles n'étaient séparées que de 3' et montraient un allongement comparable et une orientation spatiale quasi-parallèle : un beau duo !
NGC 7537= petite, faible, vue VI1 à 83x, observable de 83 à 426x, effilée, allongée au début de l'observation mais s'affinant avec le temps passé à l'oculaire, aux bords très flous, graduellement beaucoup plus brillante vers le centre, type b.
NGC 7541= moyenne en taille, moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, effilée, allongée au début de l'observation mais s'affinant avec le temps passé à l'oculaire, aux bords très flous, graduellement légèrement plus brillante vers le centre, type b.
Nullement rassasié, le dessert s'est constitué autour d'IC 1505 et du couple Arp 295, zone où j'ai distingué un rassemblement de sept galaxies. Les trainées rectilignes de l'objet d'Arp n'ont pas été observées (il faudrait sans doute le 1m de Stellarzac pour cela), mais cet assemblage hétéroclite mérite que l'on s'y attarde, à la recherche des faibles compagnons qui trainent dans le champ (20').
NGC 7541= moyenne en taille, moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, effilée, allongée au début de l'observation mais s'affinant avec le temps passé à l'oculaire, aux bords très flous, graduellement légèrement plus brillante vers le centre, type b.
Nullement rassasié, le dessert s'est constitué autour d'IC 1505 et du couple Arp 295, zone où j'ai distingué un rassemblement de sept galaxies. Les trainées rectilignes de l'objet d'Arp n'ont pas été observées (il faudrait sans doute le 1m de Stellarzac pour cela), mais cet assemblage hétéroclite mérite que l'on s'y attarde, à la recherche des faibles compagnons qui trainent dans le champ (20').
- PGC 72155 (B)= moyenne, faible, vue VI3 à 83x, observable de 83 à 426x, allongée, aux bords très flous, homogène
- PGC 72139 (A)= moyenne, très faible, vue VI3 à 83x, observable de 83 à 426x, effilée, aux bords très flous, homogène
- PGC 72133 (D) / IC 1505= moyenne, faible, vue VI3 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, graduellement plus brillante vers le centre, de type b
- 2MASXJ23420451-0334508 [C]= petite, extrêmement faible, vue VI5 à 271x, observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, homogène
- 2MASX J23411291-0337538 [F]= très petite, extrêmement faible, vue VI5 à 271x, observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, homogène
- 2MASXJ23412885-0331266 [E]= petite, extrêmement faible, vue VI5.3 à 271x, observable de 271 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, homogène
Comme les nuisances naturelles ne sont pas suffisantes (loi de Murphy), une étoile filante a osée traverser le champ de l'oculaire alors que je scrutais ce faible groupe de galaxies : un comble que de se retrouver ébloui quelques instants par un gravier spatial perturbateur qui n'est appréciable qu'à l'oeil nu ! Suite à cette dernière observation, j'ai regagné mes pénates loin de l'indigestion mais pour une bonne sieste post-prandiale.
Nuit avortée qu'on pourrait l'appeler la suivante (25-26 août, 20h00-21h45TU)! Pourtant précédée d'une magnifique journée au ciel coronal bleu profond immaculé, elle a héritée d'un coucher de soleil où quelques nuages légers se profilaient dans les rougeoiements crépusculaires. Ensuite, ces nuages ne sont malheureusement pas restés cantonnés à l'horizon Ouest mais ont progressivement envahis tout le ciel pour interrompre trop prématurément les observations. [T=1 (mvlonUMi=6.8_10%), S=4 (G->125x), Q=4, N=3_BHA, Hu=0, V=2, temp=5°C; BHA et passages nuageux en début de session qui s'accentuent vers 21hTU]
Une seule cible a été pointée cette soirée là, NGC 6439 dans le Sagittaire, encore une nébuleuse planétaire stellaire pas trop affectée par les nuées affaiblissantes dont la proximité d'avec une étoile de m=10 offrait un bon contraste. Là encore, l'excellente réponse aux filtres interférentiels de la cible permettait un repérage aisé parmi un champ stellaire fourni.
NGC 6439= stellaire, faible (m=13), vue VI1 à 83x, observable de 83 à 426x, stellaire, aux bords bien définis, centre plus brillant, pas d'étoile centrale, UHC=2, OIII=3, Hß=-1.
Ensuite, l'horizon Sud ayant été complètement envahi, il restait le zénith et un peu de ciel au Nord-Ouest, en tout cas suffisamment de ciel pour pointer Hercule, M13 et … IC 4617, la petite galaxie la plus proche angulairement observable de M13. Très facile à repérer grâce au parallélogramme d'étoiles faibles qui la jouxte, elle reste difficile à observer même si l'orientation de son allongement est décelable.
Ensuite, l'horizon Sud ayant été complètement envahi, il restait le zénith et un peu de ciel au Nord-Ouest, en tout cas suffisamment de ciel pour pointer Hercule, M13 et … IC 4617, la petite galaxie la plus proche angulairement observable de M13. Très facile à repérer grâce au parallélogramme d'étoiles faibles qui la jouxte, elle reste difficile à observer même si l'orientation de son allongement est décelable.
IC 4617= très petite, extrêmement faible, vue VI5 à 271x, observable de 200 à 426x, allongée, aux bords indélimitables, homogène, de type c.
Et puis voilà, ils étaient là, partout, ces satanés bancs de nuages élevés, à cacher les étoiles. Pfffff, bon j'ai été me coucher en laissant tout en place, espérant secrètement que le voile se lève quelques heures plus tard. Mais à 00h30TU, le ciel toujours bouché me laissait terminer ma nuit de sommeil. Et à 9h du matin, réveillé, je sprintais jusqu'au télescope pour le bâcher sous les premières gouttes de pluie d'une journée qui allait s'avérer maussade, l'eau rinçant au passage mes oculaires et humectant mon "sonotube" en papier... Quand ça veut pas, ça veut pas !
Enfin un début de nuit idyllique (en tout cas typique de mon site) ce 27 août (20h00-01h45TU): du grand bleu le soir et un début de nuit cristallin ! En tout cas, nuit parfaite jusqu'à 01hTU lorsque des voiles nuageux de haute altitude traversent le ciel et entrainent peu après l'arrêt des observations. C'était le genre de nuit qui offre un compromis entre l'observation et le sommeil, entre la fatigue et le repos. Une nuit pas totalement blanche en fait dont l'astronome amateur et le vacancier ne ressortent pas entièrement satisfaits, mais dont quelqu'un de raisonnable peut s'estimer comblé. [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=2 (G->273x), Q=1, N=0, Hu=1, V=0, temp=8°C]
Un petit trio de galaxies dans la constellation d'Hercule ouvrait le bal de la soirée. Entre NGC 6348 et NGC 6350 s'immisçait LEDA 91591, le tout aligné de manière parfaitement rectiligne et à égales distances. Par contre, je n'ai pas noté de particularités morphologiques si ce n'est le léger allongement de la dernière citée.
Et puis voilà, ils étaient là, partout, ces satanés bancs de nuages élevés, à cacher les étoiles. Pfffff, bon j'ai été me coucher en laissant tout en place, espérant secrètement que le voile se lève quelques heures plus tard. Mais à 00h30TU, le ciel toujours bouché me laissait terminer ma nuit de sommeil. Et à 9h du matin, réveillé, je sprintais jusqu'au télescope pour le bâcher sous les premières gouttes de pluie d'une journée qui allait s'avérer maussade, l'eau rinçant au passage mes oculaires et humectant mon "sonotube" en papier... Quand ça veut pas, ça veut pas !
Enfin un début de nuit idyllique (en tout cas typique de mon site) ce 27 août (20h00-01h45TU): du grand bleu le soir et un début de nuit cristallin ! En tout cas, nuit parfaite jusqu'à 01hTU lorsque des voiles nuageux de haute altitude traversent le ciel et entrainent peu après l'arrêt des observations. C'était le genre de nuit qui offre un compromis entre l'observation et le sommeil, entre la fatigue et le repos. Une nuit pas totalement blanche en fait dont l'astronome amateur et le vacancier ne ressortent pas entièrement satisfaits, mais dont quelqu'un de raisonnable peut s'estimer comblé. [T=1 (mvlonUMi=6.8_25%), S=2 (G->273x), Q=1, N=0, Hu=1, V=0, temp=8°C]
Un petit trio de galaxies dans la constellation d'Hercule ouvrait le bal de la soirée. Entre NGC 6348 et NGC 6350 s'immisçait LEDA 91591, le tout aligné de manière parfaitement rectiligne et à égales distances. Par contre, je n'ai pas noté de particularités morphologiques si ce n'est le léger allongement de la dernière citée.
- NGC 6350 (A)= petite, brillante, vue VI1 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, graduellement plus brillante vers le centre, noyau stellaire (m=13), de type c.
- NGC 6348 (B)= très petite, moyenne en éclat, vue VI2 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords indélimitables, graduellement plus brillante vers le centre, noyau stellaire (m=14), de type c.
- LEDA 91591 (C)= très petite, extrêmement faible, vue VI5.4 à 271x, observable de 271 à 333x, allongée, aux bords indélimitables, homogène, de type c.
Les amas globulaires du catalogue Palomar ne sont pas des cibles aisées et celui-là ne dérogeait pas à la règle. Palomar 10 dans la Flèche est vraiment difficile à sortir du fond de ciel et il est difficile de déterminer le grossissement optimal pour sa détection : il faudrait grossir plus pour "assombrir" le fond de ciel, mais pas trop car l'on s'éloigne alors du grossissement optimal (33-60x pour cet objet), le cercle vicieux… Il faut bien savoir où il se situe par rapport au champ stellaire pour poser sa vision décalée au meilleur endroit et cumuler les glimpses. Difficile de dire si les très faibles étoiles qui s'en détachent (un triangle notamment) lui appartiennent ou font parties de la Voie Lactée…
Palomar 10= taille moyenne, extrêmement faible, vu VI5.3 à 125x, observable de 83 à 271x, circulaire, aux limites très floues, bords nébuleux, pourtour nébuleux, centre nébuleux (quelques étoiles éparses résolues), condensation centrale nulle, étoiles les plus brillante de m=14.
Ensuite, ce fut au tour de la très bonne surprise du séjour : un objet peu connu, original, quasi-invisible sur le DSS et pourtant relativement facile à voir ! WR 134 est une bulle gazeuse soufflée par une étoile de type Wolf-Rayet située dans le Cygne, pas trop loin de sa consoeur du Croissant (NGC 6888). Bien sûr, le filtre OIII était vital et son usage a révélé un grand arc de cercle nébuleux très faible quand même et quelques zones plus contrastées apparaissaient avec de l'attention. Le champ stellaire très riche n'a pas été rendu dans son intégralité mais j'ai fait un "sondage" (encadré sur le croquis) à plus fort G pour établir la limite de magnitude ce qui m'a aidé lors de la réalisation du daao final.
Sans trop y croire, j'ai troqué le Nagler de 16mm équipé de l'OIII contre l'Hyperion de 5mm muni du spectroscope Rainbow Optics (ma configuration pour la spectro visuelle détaillée) en vue d'une recherche de l'étoile responsable de cette bulle. Et j'ai déniché deux candidates potentielles aux spectres à raies d'émission, la première éloignée vers l'ESE et la seconde plus proche dans un serpentin d'étoiles (SP1 sur le croquis). C'est cette dernière qui se révèle être WR 134 d'après les sources, l'autre étant V1042 Cyg également de type WR. Vraiment un champ intéressant pour le chasseur-spectroscopiste de restes stellaires !
Ensuite, ce fut au tour de la très bonne surprise du séjour : un objet peu connu, original, quasi-invisible sur le DSS et pourtant relativement facile à voir ! WR 134 est une bulle gazeuse soufflée par une étoile de type Wolf-Rayet située dans le Cygne, pas trop loin de sa consoeur du Croissant (NGC 6888). Bien sûr, le filtre OIII était vital et son usage a révélé un grand arc de cercle nébuleux très faible quand même et quelques zones plus contrastées apparaissaient avec de l'attention. Le champ stellaire très riche n'a pas été rendu dans son intégralité mais j'ai fait un "sondage" (encadré sur le croquis) à plus fort G pour établir la limite de magnitude ce qui m'a aidé lors de la réalisation du daao final.
Sans trop y croire, j'ai troqué le Nagler de 16mm équipé de l'OIII contre l'Hyperion de 5mm muni du spectroscope Rainbow Optics (ma configuration pour la spectro visuelle détaillée) en vue d'une recherche de l'étoile responsable de cette bulle. Et j'ai déniché deux candidates potentielles aux spectres à raies d'émission, la première éloignée vers l'ESE et la seconde plus proche dans un serpentin d'étoiles (SP1 sur le croquis). C'est cette dernière qui se révèle être WR 134 d'après les sources, l'autre étant V1042 Cyg également de type WR. Vraiment un champ intéressant pour le chasseur-spectroscopiste de restes stellaires !
WR 134= grande, très faible (avec filtre, quasi-invisible sans), vue VI1/83x (avec filtre OIII, VI5.3 à 83x sans filtre), observable de 74 à 200x, croissant, traînée, aux bords très flous, renforcements (par endroits, mais très subtils), UHC=0, OIII=2, Hß=0, nébuleuse de type E.
On pourra se référer à l'excellente image de Lionel Mulato (image) pour identifier ce qui est visible en OIII (en bleu).
Dans la continuation des étoiles à lignes d'émission, GM 2-39 encore dans le Cygne, était une cible à tenter. Autour d'une faible étoile, un halo nébuleux restreint se devine, auquel les filtres interférentiels usuels ne rendent aucun service. Contrairement au cas précédent, le spectroscope ne montre rien de probant, certainement à cause de la faiblesse d'éclat de la "centrale" (m=14 environ).
On pourra se référer à l'excellente image de Lionel Mulato (image) pour identifier ce qui est visible en OIII (en bleu).
Dans la continuation des étoiles à lignes d'émission, GM 2-39 encore dans le Cygne, était une cible à tenter. Autour d'une faible étoile, un halo nébuleux restreint se devine, auquel les filtres interférentiels usuels ne rendent aucun service. Contrairement au cas précédent, le spectroscope ne montre rien de probant, certainement à cause de la faiblesse d'éclat de la "centrale" (m=14 environ).
GM 2-39= très petite, faible, vue VI1/83x (quand on sait où elle est car très petite), observable de 83 à 426x, ovale, aux bords très flous, centre plus brillant, centrale de m=14.5, UHC=-1, OIII=-1, Hß=-1, nébuleuse de type R, étoile centrale au spectre trop faible pour être exploitable.
Comme dernière cible avant que le début de nuit idyllique ne s'interrompe prématurément, j'ai pointé le noyau de galaxie actif de type quasar RX J2327.3+1524 dans Pégase. Cette mini-galaxie possède les principales caractéristiques de sa classe : halo se détachant autour d'un noyau stellaire dominant (même si assez faible tout de même).
Comme dernière cible avant que le début de nuit idyllique ne s'interrompe prématurément, j'ai pointé le noyau de galaxie actif de type quasar RX J2327.3+1524 dans Pégase. Cette mini-galaxie possède les principales caractéristiques de sa classe : halo se détachant autour d'un noyau stellaire dominant (même si assez faible tout de même).
- NGC 6196= petite, moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, ovale, aux bords très flous, graduellement plus brillante vers le centre, de type c.
- NGC 6197= petite, faible, vue VI2 à 83x, observable de 83 à 426x, ovale, aux bords très flous, graduellement plus brillante vers le centre, de type c.
- IC 4614= très petite, très faible, vue VI3 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords très flous, homogène, de type b.
- leda214518= stellaire, extrêmement faible, vue VI5.3 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords très flous, homogène, de type c.
Ensuite, j'ai fait une boulette qui m'arrive rarement (sauf si c'est voulu) : j'ai observé un objet pour la deuxième fois sans le savoir. Bon, c'est le problème d'avoir incorporé une liste de quasars brillants à l'existante: avec la forêt des appellations diverses et variées, je me suis retrouvé avec deux Markarian 509… Le côté positif, c'est que j'ai obtenu un dessin similaire dans les deux cas (la première il y a 10 ans) et les deux observations coïncident assez parfaitement. A priori, il s'agit d'une galaxie de Seyfert ou d'un noyau de galaxie actif de type quasar. Par rapport à la première observation, une couronne nébulaire a tout de même été soupçonnée à 271x.
MRK 509= stellaire (suspectée floue à 271x), moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, stellaire, aux bords diffus, zone centrale plus brillante, noyau stellaire (m=13), de type c.
Ensuite, je suis remonté du Verseau jusqu'au Petit Cheval et à une double-galaxie (sans doute interactive, mais ni dans le catalogue d'Arp ou de Vorontzov-Velyaminov) baptisée UGC 11671. Son aspect tourmenté en V sur le DSS m'avait interpelé et sa proximité d'avec une étoile assez proche de m=10 rendait l'ensemble esthétique. Visuellement, je n'ai pas été déçu à 271x et l'ensemble pourrait faire penser à une comète au noyau stellaire : un éventail diffus d'où une des galaxies ressort un peu mieux du côté Est. Une curiosité à visiter, un peu dans le même genre que NGC 7656 observée quelques jours plus tôt.
Ensuite, je suis remonté du Verseau jusqu'au Petit Cheval et à une double-galaxie (sans doute interactive, mais ni dans le catalogue d'Arp ou de Vorontzov-Velyaminov) baptisée UGC 11671. Son aspect tourmenté en V sur le DSS m'avait interpelé et sa proximité d'avec une étoile assez proche de m=10 rendait l'ensemble esthétique. Visuellement, je n'ai pas été déçu à 271x et l'ensemble pourrait faire penser à une comète au noyau stellaire : un éventail diffus d'où une des galaxies ressort un peu mieux du côté Est. Une curiosité à visiter, un peu dans le même genre que NGC 7656 observée quelques jours plus tôt.
UGC 11671= petite, très faible, vue VI3 à 125x, observable de 125 à 426x, irrégulière (cométaire), aux bords diffus, zone Est plus brillante, de type b.
Poursuivant ma remontée en déclinaison du Petit Cheval vers Pégase, la spirale NGC 7137 promettait une bonne surprise sur les images (bras denses et contrastés). C'était effectivement le cas au télescope, avec des bras spiraux partiellement visibles par intermittence, mais cependant un tourbillon dont il était difficile de cerner le sens. Une étoile de m=14 sur le côté NO imitait assez bien une supernova à son maximum d'éclat.
Poursuivant ma remontée en déclinaison du Petit Cheval vers Pégase, la spirale NGC 7137 promettait une bonne surprise sur les images (bras denses et contrastés). C'était effectivement le cas au télescope, avec des bras spiraux partiellement visibles par intermittence, mais cependant un tourbillon dont il était difficile de cerner le sens. Une étoile de m=14 sur le côté NO imitait assez bien une supernova à son maximum d'éclat.
NGC 7137= moyenne, moyenne en éclat, vue VD3 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, aux bords diffus, zone centrale plus brillante, bras N plus apparent VI5, bras S plus faible VI5.4, de type a, spiralité difficile à reconnaitre, soupçonnée VI5.
Ensuite, quelques voiles de haute altitude commençaient à se faire sentir par endroit et perturbaient un peu les objets au seuil de détection. L'observation suivante dans le Cygne est donc sujette à caution et il faudra que j'y retourne dans de meilleures conditions pour la valider. Je vous la présente tout de même mais elle attendra confirmation avant de se transformer en version "propre" finale. Il s'agit de l'étoile V1331 du Cygne qui est une variable nébulaire de type FU Orionis, donc un astre jeune en train d'émerger de son cocon. Un voile nébuleux en forme d'anneau renforcé sur un côté m'a semblé apparaître une ou deux fois furtivement mais vraiment en VI5.5, à la limite de l'auto-suggestion (puisque je savais ce que je cherchais). Il faudra donc comme je le disais valider par d'autres glimpses dans d'autres circonstances...
Ensuite, quelques voiles de haute altitude commençaient à se faire sentir par endroit et perturbaient un peu les objets au seuil de détection. L'observation suivante dans le Cygne est donc sujette à caution et il faudra que j'y retourne dans de meilleures conditions pour la valider. Je vous la présente tout de même mais elle attendra confirmation avant de se transformer en version "propre" finale. Il s'agit de l'étoile V1331 du Cygne qui est une variable nébulaire de type FU Orionis, donc un astre jeune en train d'émerger de son cocon. Un voile nébuleux en forme d'anneau renforcé sur un côté m'a semblé apparaître une ou deux fois furtivement mais vraiment en VI5.5, à la limite de l'auto-suggestion (puisque je savais ce que je cherchais). Il faudra donc comme je le disais valider par d'autres glimpses dans d'autres circonstances...
V1331 Cyg= petite (très), extrêmement faible (soupçonnée), vue VI5.5/271x, observable de 271 à 271x, en forme de fer à cheval, aux bords diffus, renforcements (annulaire sur 1/3 de tour), centrale de m=13, UHC=0, OIII=0, Hß=0, nébuleuse de type R.
Enfin, j'ai terminé un champ très intéressant du Cygne autour des nébuleuses LBN 408 et LBN 412. La première est une simple nébuleuse par réflexion autour d'une étoile de type A (référence simbad) et la seconde s'articule autour d'un jeune objet stellaire à raies d'émission de mv=12.61 (référence simbad). L'observation a montré quelques détails sur la seconde et le filtre OIII s'est révélé efficace sur sa centrale (émissive), la préservant de la diminution générale d'éclat des étoiles.
Enfin, j'ai terminé un champ très intéressant du Cygne autour des nébuleuses LBN 408 et LBN 412. La première est une simple nébuleuse par réflexion autour d'une étoile de type A (référence simbad) et la seconde s'articule autour d'un jeune objet stellaire à raies d'émission de mv=12.61 (référence simbad). L'observation a montré quelques détails sur la seconde et le filtre OIII s'est révélé efficace sur sa centrale (émissive), la préservant de la diminution générale d'éclat des étoiles.
LBN 412= petite, faible, vue /x, vue VI1/83x, observable de 83 à 426x, traînée aux bords diffus, renforcements, centrale de m=13, UHC=0, OIII=0, Hß=0, nébuleuse de type R.
LBN 408= petite, très faible, vue /x, vue VI2/83x, observable de 83 à 426x, circulaire aux bords très flous, homogène, centrale de m11.5, UHC=1, OIII=0, Hß=0, nébuleuse de type E+R.
Des objets bien exotiques pour finir un séjour, que demander de mieux ? Voilà, j'en ai fini des observations de cet été. Il ne me reste plus qu'à affiner mon archivage pour complémenter les observations. C'est souvent lors de ce "dépiotage" que l'on déniche des détails astrophysiques intéressants le plus souvent corroborés par les résultats des observations.
LBN 408= petite, très faible, vue /x, vue VI2/83x, observable de 83 à 426x, circulaire aux bords très flous, homogène, centrale de m11.5, UHC=1, OIII=0, Hß=0, nébuleuse de type E+R.
Des objets bien exotiques pour finir un séjour, que demander de mieux ? Voilà, j'en ai fini des observations de cet été. Il ne me reste plus qu'à affiner mon archivage pour complémenter les observations. C'est souvent lors de ce "dépiotage" que l'on déniche des détails astrophysiques intéressants le plus souvent corroborés par les résultats des observations.