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Léonard de Vinci

Autoportrait de Léonard de Vinci. Il est exposé à la Bibliothèque Royale de Turin.

Présentation

Léonard de Vinci a toujours fasciné le public. Ce génie de la Renaissance, artiste-peintre, sculpteur, architecte, écrivain, ingénieur et inventeur visionnaire est évidemment célèbre pour ses fresques, ses croquis et ses inventions notamment.

Léonard de Vinci avait pour devise "obstination et rigueur". On ne comprendra vraiment l'homme qu'à travers le sens qu'il donna à sa vie et qu'il résuma dans ses écrits.

Scientifique avant la lettre, Léonard de Vinci écrivit : "Le plaisir le plus noble est la joie de comprendre". "Ne pas estimer la vie, toute la vie, c'est ne pas la mériter". Il était curieux de tout, passionné de musique, de poésie, de philosophie, de science, d'astronomie, de botanique, de géologie, de technique, d'urbanisme, et même d'anatomie, mais à l'insu de l'Inquisition ! Il approfondit les mathématiques avec le Pr. Luca Pacioli et l'optique avec le Pr. Fazio Cardano, titulaire de la chaire de Mathématiques à l'Université de Pavie. Léonard de Vinci représente un idéal européen d'excellence.

C'est Léonard de Vinci qui introduisit les mathématiques dans l'art, notamment à travers le nombre d'or φ (rapport d'harmonie valant ~1.6 qu'on retrouve dans certains objets ludiques prolates) et l'effet de perspective qui était jusqu'alors très mal maîtrisé, deux concepts parmi d'autres (réflexion, caustique, etc) qui permettent aujourd'hui de jouer avec les illusions d'optique ou de fabriquer des "objets impossibles" comme le Skarabajo (dont voici une manière de le fabriquer en papier).

Notons que Luca Pacioli écrivit un célèbre livre sur la perspective en 1509 intitulé "De Divina proportione" (de la Divine proportion) illustré par Léonard de Vinci.

Léonard de Vinci était rationnel, perfectionniste et ambitieux. Il vivait dans la réalité scientifique. Génie sauvage, il voulait tout connaître, tout expérimenter, quitte à utiliser des procédés conduisant à la ruine de ses oeuvres. C'était un ingénieur adepte de la praxis. Il écrivit : "Tout instrument doit être le fruit de l’expérience". Tout ce qu'il sait, il l'a étudié ou expérimenté. Il aborda toutes les études mais passa aussi rapidement à autre chose, comme dans ses tableaux qu'il ne terminait pas dès qu'il y voyait un défaut.

Léonard vécut toute sa vie en célibataire et abstinent mais il fut néanmoins dénoncé pour ses moeurs immorales et son nom est repris sur une liste d'homosexuels. On ne lui connaît aucune femme ni enfant. Il a consacré sa vie à la recherche de la connaissance, au point d'oublier sa vie sentimentale, comme le fera plus tard Newton.

Ni tourmenté par le mystère de la vie ni reclu dans son atelier comme certains l'ont imaginé, on dit que Léonard était bel homme, savait danser et aimait la musique. Bien qu'il ait été célèbre de son vivant et acceptait le regard indiscret de ses assistants, Léonard n'a pratiquement pas transmis ses connaissances à son entourage. Il n'a finalement peint qu'une quinzaine de tableaux qu'il jugea parfait, en laissant beaucoup d'autres inachevés. En revanche, il nous légua tous ses cahiers, croquis et instruments qui en disent long sur son génie.

Rappelons les faits marquants de sa biographie.

Biographie d'un génie

Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci) est né le 15 avril 1452 de l'ancien calendrier Julien, d'une relation illégitime entre un père notaire et une jeune paysanne, dans le village d'Anchiano, en Toscane, à 2 km du village de Vinci (situé à 50 km de Pise et 80 km de Florence), en Italie.

C'est en 1466 que Léonard, sa maman et son deuxième mari s'installent à Florence. Cela fait quelques années déjà que Léonard s'intéresse à la nature, à la technologie et puis finalement à tout.

Trois études de tête de femme dessinées par Léonard de Vinci soit à la craie noire soit à l'encre ou au charbon de bois. A gauche vers 1470-76, au centre vers 1507-1508 pour son tableau de "La Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anne bénissant saint Jean Baptiste" (1.415x1.046 m), à droite vers 1505-1507 pour son portrait de "Léda et le Cygne".

Comme la plupart des jeunes adultes, c'est à cette époque qu'il dessine ses premières caricatures et portraits sur des feuilles volantes ou dans des cahiers. Etant gaucher mais ambidextre, Léonard se permet d'écrire de la main gauche et à l'envers (écriture dite spéculaire, lisible grâce à miroir) et à l'occasion en rébus. Il écrit en dialecte Toscan, la seule langue qu'il maîtrise, n'ayant pas longtemps étudié le latin ni le grec, ce que certains lui reprochèrent par la suite (comme à Michel-Ange d'ailleurs). Au fil des années, Léonard rédigea d'innombrables documents traitant de sujets scientifiques et techniques de cette écriture mystérieuse, ajoutant autant à son génie.

Voyant ses dons précoces pour le dessin, son père d'adoption, Ser Piero da Vinci montra quelques-unes de ses esquisses à un ami artiste renommé qui s'enthousiasma pour les travaux du jeune prodige et lui proposa de le prendre dans son atelier.

Evidemment, le jeune Léonard ne s'est pas fait prié et saisit l'occasion pour développer ses talents.

Elève apprenti à 14 ans

C'est ainsi qu'à sa plus grande joie, à 14 ans, Léonard devient élève apprenti dans l'un des plus prestigieux ateliers d'art de la Renaissance de Florence, celui d'Andrea del Verrocchio, lui-même orfèvre de formation, peintre et sculpteur, le mentor idéal.

Verrocchio initie Léonard à la préparation des couleurs, la décoration, la peinture des fresques, la gravure ainsi qu'à la sculpture sur marbre et sur bronze. Privilège suprême, il lui confie le soin de terminer ses tableaux. Aucune oeuvre de Léonard ne subsiste de cette époque.

"L'Annonciation" à Marie (1473) par Léonard de Vinci.

En 1472, à l'âge de 20 ans, Léonard est enregistré officiellement dans le Campagnia de Pittori, le Livre Rouge de la compagnie de St Luc, la guilde des artistes peintres de Florence. C'est le début de sa grande carrière de peintre, avec des oeuvres comme "L'Annonciation" (1473) et "La Vierge à l'œillet" (Madonne, 1478), des huiles sur bois, en général du peuplier.

Dès cette époque, Léonard signe tout simplement ses oeuvres Leonardo ou Io, Leonardo (Moi, Leonardo), les gens du peuple étant à cette époque uniquement désignés par leur prénom généralement suivi du nom de la ville la plus proche, le nom patronymique n'étant utilisé que dans les grandes familles.

C'est durant cette époque que Léonard apprend la menuiserie et l'ingénierie mécanique notamment car tous les artistes de l'époque devaient monter eux-mêmes leurs oeuvres dans leur cadre et monter les fresques monumentales sur les murs ou placer leur sculpture pesant parfois plusiseurs centaines de kilos au sommet des édifices au moyen de roues dentées, de poulies, etc. Rappelons que la Renaissance fut aussi marquée par un intérêt très prononcé des inventeurs et des ingénieurs pour les machines. Ce n'est pas sans raison que l'imprimerie fut inventée à peu près en même temps que la naissance de Léonard de Vinci (Gutenberg, 1454). On retrouva dans sa bibliothèque plus de 200 livres, soit autant que dans la bibliothèque d'un docteur es arts ou d'un ingénieur qualifié.

Artiste accompli à 26 ans

En 1478, à 26 ans, Léonard juge qu'il a dépassé son maître et mentor dans toutes les disciplines et choisit de devenir peintre indépendant. Jugez de son talent avec le portrait de "La Vierge à l'enfant" réalisé cette année là présenté ci-dessous à gauche. La légende rapporte qu'apprenant le départ de Léonard, Verrocchio décida de ne plus jamais toucher à la peinture. C'est peu probable sachant que son atelier faisait sa fortune.

Devenu concurrent de Michel-Ange (1475-1564), de vingt ans son cadet, les deux artistes vont parfois se partager le "marché italien" et européen mais leur génie s'exprima différemment. Léonard de Vinci était un génie de la peinture, alors que Michel-Ange était son alter ego en sculpture, même si tous deux maîtrisaient les disciplines de leur concurrent.

"La Vierge à l'oeillet (à gauche, 1478), "La Vierge à l'enfant" (au centre, 1478) et "L'Adoration des Mages" (1481) réalisée par Léonard de Vinci. Il n'a jamais achevé ce dernier tableau qui fut terminé par un autre peinte. L'oeuvre présentée est le résultat après sa restauration (2017).

En 1481, le monastère de San Donato commande à Léonard "L'Adoration des Mages" présentée ci-dessus à droite. Si on en juge par les analyses scientifiques de l'oeuvre par réflectographie infrarouge, Léonard hésita longtemps sur le thème (on détecte 70 personnages et figures, dont la silhouette d'un chameau) et finalement ne termina jamais son oeuvre. Déjà à cette époque, Léonard avait la mauvaise réputation de ne pas achever ses oeuvres, alors qu'il avait été payé anticipativement. Les moines, encombrés par une oeuvre invendable, auraient demandé à un peintre moins qualifié de la terminer.

Ce tableau de 2.46x2.43 m ainsi que son cadre fêlé en plusieurs endroits furent restaurés à Florence entre 2011-2015 afin de raviver les couleurs qui étaient ternes, dans les tonalités brunes sombres et redonner de la profondeur aux personnages et au paysage à peine visibles. Rien que l'étude préliminaire de la toile qui dura un an coûta 140000 €. Les quatre autre années de restauration furent financées grâce à des fonds privés. L'oeuvre qui fut présentée en 2017 brille aujourd'hui par ses couleurs chaudes dorées éclatantes et est exposée dans la Galerie des Offices à Florence.

Devenir ingénieur et célèbre

Léonard a évidemment conscience de son grand talent mais également du fait qu'il n'est pas tout à fait comme les autres artistes ou érudits. Quelque part il sait qu'il est marginal; d'ailleurs il s'habille différemment des autres hommes qu'il fréquente et fut même arrêté par la police pour son homosexualité (tolérée chez les artistes florentins mais légalement punissable). Finalement les charges furent abandonnées mais selon certains il est possible que Léonard ait été incarcéré quelque temps.

Derrière l'artiste Léonard veut accéder à la célébrité de son vivant mais également "laisser un souvenir impérissable dans l'esprit des mortels", bref se faire un nom pour la postérité. Mais comment y parvenir ? A l'époque les ingénieurs et les architectes étaient les professions les plus respectées. Léonard se dit que finalement l'apanage du savoir sont les sciences et les techniques et non pas la peinture. Son objectif est donc de devenir ingénieur et de tout savoir sur tout.

Léonard commença à rédiger son "Codex Atlanticus" (nom attribué par référence à sa grande taille), un livre manuscrit de 1119 feuilles organisé en 12 volumes et conservé à la Bibliothèque Ambrosiana de Milan. Ce manuscrit rédigé entre 1478 et 1519 contient l'essentiel des inventions de Léonard. Cette oeuvre sera tellement importante pour lui qu'il laissera parfois de côté ses peintures et rédigea jusqu'à trois pages de son codex par jour.

Ce manuscrit contient des centaines de schémas dont celui d'une bicyclette, d'une catapulte, d'une arbalète géante, d'un hygromètre, des anamorphoses, les déformations d’un visage d’enfant et d’un œil, des projets achitecturaux comme le dôme de la cathédrale de Milan, le tout accompagné de notes d'expériences et scientifiques. Toutefois rien ne prouve que toutes ses inventions furent construites.

Reproduction en grandeur nature des inventions décrites par Léonard e Vinci dans ses codex.

Profondément humaniste, Léonard voulait partager son savoir et se mettre au service des autres. C'est l'une des raisons pour laquelle il chercha un emploi à Milan, la ville la plus moderne et progressive de l'époque, et s'intéressa beaucoup à différents projets techniques.

En 1482, envoyé par Laurent de Médicis, Léonard sollicite un emploi d'ingénieur militaire auprès de Ludovico Sforza, duc de Milan. Il rédigea à cette occasion une lettre de motivation exemplaire dont voici quelques extraits très évocateurs des prétentions de Léonard de Vinci : 

"J’ai un moyen de construire des ponts très légers et faciles à transporter, pour la poursuite de l’ennemi en fuite ; d’autres plus solides qui résistent au feu et à l’assaut, et aussi aisés à poser et à enlever. Je connais aussi des moyens de brûler et de détruire les ponts de l’ennemi [...] Je puis construire des canons, des mortiers, des engins à feu de forme pratique et différents de ceux en usage. Là où on ne peut se servir de canon, je puis le remplacer par des catapultes et des engins pour lancer des traits d’une efficacité étonnante et jusqu’ici inconnue. Enfin, quel que soit le cas, je puis trouver des moyens infinis pour l’attaque [...] En temps de paix, je puis égaler, je crois, n’importe qui dans l’architecture, construire des monuments privés et publics, et conduire l’eau d’un endroit à l’autre [...] En peinture, je puis faire ce que ferait un autre, quel qu’il puisse être [...] Et si quelqu’une des choses ci-dessus énumérées vous semblait impossible ou impraticable, je vous offre d’en faire l’essai dans votre parc ou en toute autre place qu’il plaira à Votre Excellence, à laquelle je me recommande en toute humilité". Léonard est décidémment très confiant en ses capacités, motivé, tourné vers l'avenir et rédigea sa lettre comme un véritable courrier marketing qui fit mouche ! Mais en fait, il rédigea un faux CV car n'avait encore aucune expérience sauf en peinture.

En fait, à cette époque Léonard, alors âgé de 30 ans, n'était pas encore ingénieur mais comptait sur son intelligence et sa passion pour maîtriser rapidement le sujet. Comme tout bon élève qui exagère ses prétentions, pour ne pas démentir sa renommée et décevoir son employeur, Léonard lut en détails l'ouvrage de l'ingénieur Roberto Valturio intitulé "De Re Militari" (Sur les Arts Militaires) publié en 1472 dans lequel l'auteur avait pris soin de décrire et surtout de dessiner les plans en perspective de nombreux appareils et inventions de son cru. Sans mentionner ses sources, Léonard s'en inspira pour inventer ses fameuses machines de guerre, y compris l'ancêtre du char d'assaut et de la mitrailleuse.

Peu après, à l'âge de 40 ans, Léonard décida d'apprendre le latin. Il n'en aura que des notions et n'apprendra jamais le grec.

Finalement, Léonard fut récompensé de ses efforts et travailla au service du duc de Milan pendant 19 ans. Il améliora la machinerie du théâtre de Milan ainsi que ses canaux, les horloges, le métier à tisser, les grues, etc. Il fabriqua également deux automates et une plate-forme mobile auto-propulsée pour assurer la mobilité des automates. Il étudia aussi l'urbanisme, les ponts et proposa des plans de cités idéales.

Léonard conçut des machines mais très vite il se focalisa non pas sur la mécanique mais sur les principes mêmes des technologies qu'il inventait. C'est Léonard de Vinci qui inventa le dessin industriel, les plans en coupe par exemple de manière tout à fait moderne.

Parallèlement à ses activités d'ingénieur, Léonard réalisa des oeuvres remarquables comme "La Dame à l'hermine" (1490), le portrait favori du duc de Milan.

Les études du cheval entreprises par Léonard de Vinci en 1490 devaient s'achever par la construction d'un bronze monumental mais qui ne verra jamais le jour de son vivant.

En 1490, Léonard réalisa une étude remarquable sur le cheval illustrée de nombreux dessins et qui devait être complétée par une statue monumentale en bronze. Mais en 1494, son rêve s'effondre. Les troupes françaises envahissent l'Italie et le bronze qu'il avait réservé fut affecté à la fabrication de canons. Léonard en fut très frustré.

Aujourd'hui, l'Italie lui a rendu hommage. Un immense cheval sans cavalier figure à l'entrée de l'hippodrome de Milan. Il fallut 3 ans et 60 artisans pour le fabriquer malgré les techniques modernes de forge.

A l'instar de son étude sur le cheval, Léonard s'intéresse également à la gestuelle et aux proportions du corps humain, y compris du visage, ainsi qu'aux proportions des animaux (chien, aigle, vache, etc).

C'est ainsi qu'en 1492, Léonard dessina le fameux portrait de "L'homme de Vitruve" présenté ci-dessous à gauche, qui illustre un passage du livre "De Architectura" de Vitruve (Marcus Vitruvius Pollo, 1er siècle avant notre ère) que la Renaissance a réédité et adulé. Ce croquis illustrera le traité "De divina Proportione" de Luca Pacioli paru en 1496 et est exposé à la Galleria dell'Accademia de Venise.

Peu après, Léonard réalisa le magnifique portrait de "Lucrezia Crivelli" (1497) présenté ci-dessous à droite.

"L'homme de Vitruve" (à gauche, 1492), "La Cène" (au centre, 1495-1498) et le portrait de "Lucrezia Crivelli" (à droite, 1497) réalisés par Léonard de Vinci.

A la demande du prieur, comme on le voit ci-dessus au centre, Léonard peignit également la "Cène" sur les murs du Réfectoire du monastère dominicain de Santa Maria delle Grazie, à Milan. L'oeuvre est daté de 1495-1498 mais certains pigments furent datés de 1515. On peut donc supposer qu'elle fut restaurée ou retouchée. Depuis 1980, le bâtiment et la fresque ont été classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Cette peinture est un vrai chef-d'oeuvre. Non seulement elle s'exprime en perspective mais elle raconte également une histoire à travers la gestuelle des personnages et leurs regards.

Entre 1500 et 1506, Léonard déménagea plusieurs fois, réalisant entre-temps quelques esquisses et peintures, et développa plusieurs projets militaires, dont des systèmes de fortifications.

En 1499, les troupes du roi de France Louis XII prennent le Duché de Milan et destituent le duc de Milan.

En 1502, Léonard entre au service du prince César Borgia avec le titre de "capitaine et ingénieur général". Son rôle consistera à inspecter les forteresses et territoires nouvellement conquis par le fils du Pape Alexandre VI. C'est une tache dans son CV, car ce personnage fut machiavélique avant l'heure, étant en relation avec le trop fameux Nicolas Machiavel, "espion" de Florence. César Borgia fut un assassin et sera lui-même tué au siège de Viana, au Brésil, en 1507.

A partir de 1503, Léonard s'installe au couvent de l'église Santa Maria Novella, à Florence. Ce bâtiment a toute une histoire. Aujourd'hui devenu une basilique, c'était à l’origine la maison des frères Dominicains qui créèrent la pharmacie de Santa Maria Novella (Officina Profumo Farmaceutica) en 1612 et constitue l'une des plus vieilles pharmacies et parfumeries d’Occident, voire du monde, où se fabriquaient de fins parfums et des savons naturels.

La Joconde, Mona Lisa

Vers 1503, Léonard réalisa des études anatomiques. Il étudia le corps humain non pas comme un anatomiste moderne mais comme un artiste et un philosophe en se fondant sur sa culture d'ingénieur, observant les organes et les mouvements comme des successions de causes et d'effets et de tourbillons. Par analogie, il pense notamment que le réseau de vaisseaux sanguins se fraye un chemin à travers le corps de la même façon que les rivières font des fleuves.

Léonard réalisa ses études post mortem, c'est-à-dire à cette époque dans des conditions très difficiles. Il ne pouvait pratiquer cette activité qu'en hiver en raison de la décomposition des chairs. Il dû également inventer des techniques pour conserver les organes (avec de la cire pour remplacer l'air) et pouvoir les étudier.

Il étudia ainsi tout le corps humain de la tête aux pieds (cerveau, oeil, coeur, thorax, poumon, épaule, pied, système veineux, système nerveux, système reproducteur, utérus, foetus, etc). Les croquis de Léonard sont dignes d'un expert; confronté à un ouvrage moderne sur les pathologies cardiaques par exemple, les croquis de Léonard sont exactement les mêmes ! Ses collections de cahiers anatomiques appartiennent aujourd'hui à la Reine d'Angleterre.

Mais contraint par la technologie de son temps (le microscope n'existait pas encore et Léonard ne pouvait compter que sur la loupe "inventée" par Roger Bacon au XIIIe siècle), il ne pourra explorer l'anatomie humaine en détails, raison pour laquelle il finit par revenir à la peinture et au dessin.

C'est à cette époque que Léonard commença les séances de pose pour "La Joconde" ou "Mona Lisa", aujourd'hui exposée au Louvre et présentée ci-dessous. Léonard de Vinci a toujours considéré qu'un tableau devait être "une ouverture au monde".

Léonard aurait commencé ce tableau vers 1503 à Florence. Bien qu'il n'y travailla pas en permanence, selon les experts du Louvre, Léonard l'aurait terminé au plus tard en 1507. Il aurait donc mis au moins quatre ans pour l'achever.

On ignore s'il s'agit réellement du portrait de Mona Lisa del Giocondo, l'épouse du marchand Francesco del Giocondo. Ce fut une oeuvre à laquelle visiblement Léonard de Vinci s'attacha et qu'il voulut sans défaut, parfaite. D'ailleurs, au lieu de livrer le tableau à son commanditaire, il l'emporta avec lui lorsque le roi François 1er lui offrit l'hospitalité dans son royaume en 1516. On y reviendra

"La Joconde" (Mona Lisa) exposée au Musée du Louvre. Doc Musée du Louvre/A.Dequier /M.Bard.

Voici la critique du Louvre dans son dossier consacré à la Renaissance italienne (Etape 9/17) : "La figure se présente en buste, de léger trois quarts, le visage de face, les deux mains croisées, appuyées sur un accoudoir. Cette présentation s'inscrit dans la tradition du portrait nordique, et sera reprise par les Italiens contemporains de Léonard. Néanmoins il apporte un élément essentiel à son modèle : il lui donne la vie. L'échelle adoptée, la proximité du personnage dont les mains sont au premier plan et le traitement du regard dirigé vers le spectateur participent à cette impression de vie. Le célèbre sourire, qualifié de "divin" par Vasari, invite à méditer sur les textes d'inspiration platonicienne où le sourire d'un visage gracieux reflète la beauté de l'âme. Ce sourire qui éclaire le visage ne serait-il pas non plus une notation onomastique qui viendrait confirmer l'identification de Mona Lisa, Gioconda (giocondo en italien signifie heureux)."

"Cette impression de vie est rendue possible par la technique léonardesque qui supprime le trait au profit de subtils passages entre l'ombre et la lumière : le sfumato. C'est la "juste répartition des lumières" qui donne le volume et suggère la distance. Le paysage derrière la figure est baigné dans une " vapeur légère" et les montagnes de l'arrière-plan sont noyées dans l'enveloppe atmosphérique."

En fait, Léonard intégra dans ce portrait tout ce qu'il avait apprit sur la lumière, l'optique, l'anatomie, la structure des os et des muscles, la gestuelle, ... tout se trouve réuni dans cette seule peinture qui résume pour ainsi dire toute l'érudition de Léonard et toute la liberté qu'on lui accorda pour réaliser ce chef-d'oeuvre.

Images multispectrales de La Joconde du Louvre. Au-dessus, l'image originale puis la version virtuelle sans vernis, une image UV et une image rayons X. En dessous, différentes images prises en infrarouge, y compris par réflectrographie à droite. Ce type d'analyse permet de mettre en évidence les travaux préparatoires et les corrections apportées par Léonard de Vinci.

Le roi François 1er aurait acheté le tableau vers 1518 pour le placer au château de Fontainebleau. Le tableau déménagea ensuite à Paris puis à Versailles, pour finalement se retrouver au Louvre en 1797.

Malgré le vieillissement des vernis qui assombrissent la peinture et des craquelures qui donnent à la Joconde un air plus âgé qu'elle n'a en réalité, à ce jour les spécialistes ont toujours refusé de restaurer le tableau de peur de l'endommager.

Notons que chaque année plus de 8 millions de visiteurs viennent voir La Joconde. Mais, bien que tout le monde connaisse ce tableau, les visiteurs sont étonnés par ses dimensions tout à l'opposé de sa réputation.. En effet, comparé à la célébrité du portrait, le tableau est tout petit : il mesure 53 x 77 cm.

Savez-vous qu'il existe deux copies de La Joconde ? En effet, en 2012 on apprit d'une copie se trouve au musée du Prado à Madrid. Elle fut réalisée au même moment que celle de Léonard, et dans son atelier. C'est l'un des élèves de Léonard qui aurait peint cette Joconde. On l'attribue soit à Francesco Melzi soit à Salai ou encore à l'un des autres élèves de l'école dite de Leonardeschi. Elle fut réalisée entre 1503 et 1516 sur un panneau de noyer de 57 x 76 cm. Elle se différencie de la version du Louvre par un portrait plus jeune, des habits plus chatoyants et un paysage plus lumineux que ceux de la Joconde du Louvre. Les vernis étant devenus très sombre au fil du temps, cette version fut restaurée en 2010 à la demande du Louvre.

A gauche, La Joconde originale exposée au Louvre. Au centre, la copie du musée du Prado de Madrid avant et après restauration. A droite, la copie de la Mona Lisa Foundation de Zurich.

La deuxième copie appelée la Mona Lisa d'Isleworth du nom de l'endroit où elle fut découverte, est détenue par la Mona Lisa Foundation installée à Zurich, en Suisse. Selon les 22 experts ayant examiné l'oeuvre, le tableau aurait été réalisé par Léonard plusieurs années avant celui du Louvre. Ils fixent sa réalisation soit entre 1501 et 1503 soit vers 1493. Ce tableau se différencie de la version du Louvre par un arrière-plan différent et des couleurs plus vives.

En 1504, le père adoptif de Léonard mourut sans lui laisser d'héritage, vu son illégitimité. A la même époque, Louis XII informa les dignitaires de Florence qu'il aimerait que Léonard revienne à Milan.

En 1506, Léonard étudia le vol des oiseaux mais finit pas abandonner l'étude du vol car ses expériences ne sont pas concluantes. Il prit toutefois le temps de rédiger le "Codex de Turin" qui fut malheureusement détruit en 1904 au cours d'un incendie.

En 1508, Léonard espéra obtenir la commande de la décoration du plafond de la chapelle Sixtine au Vatican, mais le pape Sixte IV choisit le jeune Michel-Ange, son rival de toujours.

La page 1A du "Codex Leicester" de Léonard de Vinci à propos de la Lune. Ce codex est exposé à la British Library.

C'est entre 1508 et 1510 que Léonard, alors âgé de 56 ou 58 ans, commença la rédaction de ce qu'on appellera par la suite le "Codex Leicester" dont une page est présentée à droite. Il s'agit d'un manuscrit autographique comprenant 72 pages volantes de 28.9x21.6 cm reprenant une série de notes sur la formation des montagnes (que Léonard imagine avoir été formées au fond des mers puis soulevées), les fossiles, les mouvements de l'eau, l'origine de l'érosion sur les berges des rivières et sur la nature de l'éclat de la Lune. Ce manuscrit comprend plus de 300 croquis réalisés à la plume et à l'encre, des dessins et des diagrammes.

C'est lors de ces études basées sur l'observation et la lecture des ouvrages de Ptolémée que Léonard imagine plusieurs décennies avant Copernic (1473-1544) et Galilée (1564-1642) que "le Soleil est fixe" et que la lumière cendrée de la Lune qui apparaît juste avant le premier croissant (cf. cette photo prise par Lovato Lorenzo) est le "reflet de la lumière du Soleil réfléchie par la Terre". Mais il n'ira pas plus loin dans ses recherches.

Ce codex fut acquis par Thomas Coke, premier comte de Leicester (1698-1759) en 1717 et resta dans sa famille durant plus de deux siècles. En 1980, il fut racheté par Armand Hammer qui le revendit en 1994 à Bill Gates, patron de Microsoft, pour la modique somme de 30.8 millions de dollars ! Ce document est de temps en temps présenté au public lors d'expositions.

En 1513, à la demande du Pape Léon X, membre de la famille des Médicis, Léonard monta travailler à Rome. Pour répondre à la fresque de Michel-Ange exposée à la chapelle Sixtine, Léonard peignit une série de "Déluges" ainsi que "La Vierge à l'Enfant et Sainte Anne" dont il réalisera une version avec Jean-Baptiste, "La Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anne bénissant saint Jean Baptiste".

Léonard s'occupa ensuite d'assécher les marais Pontins du domaine du duc Julien de Médicis et en 1514, il étudia un projet d'aménagement du quartier Médicis, à Florence.

La carte du monde

Egalement expert en géographie, Léonard se pencha également sur les "figures de la Terre", les cartes du monde établies par Bartomoleu Dias (1450-1500), Christophe Colomb (1451-1506), Amerigo Vespucci (1454-1512) et Vasto de Gama (1469-1524), parmi d'autres grands navigateurs (Magellan ne fera son tour du monde qu'en 1519).

Entre 1513 et 1514, Léonard réalisa une synthèse de ces documents et dessina la première carte du monde en octant (secteur en huitième de cercle). Il divisa le globe terrestre en huit triangles sphériques équilatéraux ; chaque section est tangente à l'équateur et à deux méridiens.

A voir : Les oeuvres de Léonard de Vinci

Pour un historien, cette carte présentée ci-dessus est remarquable pour plusieurs raisons. D'abord la projection utilisée qui n'a rien de trivial. Ensuite, c'est l'un des premiers planisphères qui utilise le terme "America" (qui est représenté comme une île comme on le voit mieux sur cette carte) et place le Brésil ainsi que le continent Antarctique. Notez que l'Océanie n'est pas encore représentée (dans l'octant situé en dessous à l'extrême gauche).

Mais la carte manque de précision et de maîtrise, ce qui n'est pas à l'image du maître, ce qui fait dire à certains historiens qu'elle serait le travail d'un assistant ou d'un copiste qui travailla sous la direction du maître. Une fois encore, l'intuition de Léonard de Vinci est remarquable. Notons que la projection plane (cylindrique) de Mercator ne sera inventée qu'en 1569.

Léonard n'a jamais arrêté d'esquisser ou de peintre des portraits et à la fin de sa vie, il réalisa notamment celui de Léda et le Cygne en 1515 et de Saint Jean Baptiste en 1516.

Grand parmi les Grands

En 1516, Léonard fut invité en France avec son ami et assistant artiste-peintre Francesco Melzi, où il entra au service du roi François 1er, qui l'installa au riche Clos Lucé, un manoir prestigieux à portée du château royal d'Amboise, en Indre-et-Loire. Léonard fut nommé "Premier peintre, ingénieur et architecte du roi" et fut probablement anobli. Léonard bénéficia d'une pension "royale" de 1000 écus d'or. Il est considéré à l'époque comme le plus grand philosophe de son temps, une reconnaissance très prestigieuse.

Autoportrait de Léonard de Vinci dessiné vers 1515-1516 (~63 ans). Ce croquis au charbon rouge mesure 33x21.6 cm et est exposé à la Bibl. Royale de Turin.

Adepte du style Renaissance, François 1er est un roi cultivé, il parle couramment l'italien et l'espagnol, s'intéresse beaucoup aux découvertes des navigateurs. C'est un humaniste, doublé d'un esprit ouvert aux idées nouvelles. Le roi de France est fasciné par le savoir et la qualité des travaux de Léonard, alors âgé de 64 ans, qu'il prend d'affection et considère comme un père. François 1er qui aime le faste, lui confia l’organisation des fêtes de la Cour, la création de costumes ainsi que l’étude de divers projets, notamment celui de la ville idéale que Léonard envisagea d'appliquer à la ville de Romorantin en Sologne.

Léonard dressa les plans d'un gigantesque palais à cheval sur les deux rives de la Sauldre, à l'ouest du château des Comtes d'Angoulême. Il conçut également un projet de travaux hydrauliques. Mais une fois de plus, ce projet n'aboutira pas. François 1er se tournera alors vers Chambord.

En fait, le maître était malade depuis de longs mois et était atteint d'une paralysie partielle de la main gauche. Léonard rédigea son testament le 23 avril 1519 et mourut le 2 mai 1519 au Clos Lucé. On dit qu'il mourut en train d'écrire "je continuerai". ll avait 67 ans.

Un mausolée fut érigé en son hommage à la chapelle Saint-Hubert, dans l'enceinte du château d'Amboise. Dans l'une des éditions de ses "Vite", Giorgio Vasari prétend que l'épitaphe suivant était gravé : "Leonardus Vincius : Quid Plura ? Divinum Ingenium, Divina Manus. Emori In Sinu Regio, Meruere. Virtus Et Fortuna Hoc Monumentum Contigere. Gravissimus Impensis Cuavrerunt".  Mais personne ne peut le certifier. Il peut donc s'agir d'une légende comme il s'en propage souvent à la mort des personnages illustres.

Admiré par tous, les hommages à Léonard de Vinci se manifestèrent rapidement. Ainsi, Baldassare Castiglione, auteur du "Livre du courtisan" écrivit en 1528 : "Un autre des plus grands peintres de ce monde, qui regarde d'en haut son art dans lequel il est sans égal". Le biographe Anonimo Gaddiani écrivit vers 1540 dans son "Libro di Antonio Billi : "Son génie est si rare et universel que l'on peut dire que la nature a fait un miracle en son nom". Plus tard, le peintre et écrivain d'art britannique Johann Heinrich Füssli écrivit dans ses "Lectures II" en 1801 : "Ainsi fut l'aube de l'art moderne, lorsque Léonard de Vinci apparut avec une splendeur qui distança l'excellence habituelle : composé de tous les éléments qui constituent l'essence même du génie". Enfin, dans son livre "De l'Art Chrétien", l'historien de l'art Alexis-François Rio écrivit en 1861 : "Il était au-dessus de tous les autres artistes grâce à la force et la noblesse de ses talents".

A consulter : Le Codex Arundel de Léonard de Vinci, British Library

A voir : Les illustrations de Léonard de Vinci, Flickr

L'Héritage

Célibataire par vocation dirait-on, Léonard de Vinci n'a pas eu de descendance. Il nous laissa un testament dont nous possédons une copie. Il légua l'essentiel de ses biens, ses manuscrits, ses instruments, ses carnets et autres documents à son ami et disciple, Francesco Melzi, qui hérita de quelque 50000 pièces qu'il ne publia jamais et sur lesquelles il veillera pendant les 50 années qu'il vivra.

Portrait de Léonard de Vinci à la sanguine dessiné par son ami et assistant Francesco Melzi vers 1485.

De nombreuses peintures comme "La Joconde", "Saint Jean Baptiste" et "La Vierge à l'Enfant et Sainte Anne", qui se trouvaient encore dans l'atelier de Léonard, furent transmises à un autre élève et disciple très apprécié par Léonard, Giacomo Caprotti, et d'autres pièces à des serviteurs.

A la mort de Francesco Melzi en 1570, les deux tiers de sa collection furent disséminées à travers toute l'Europe, notamment des documents rédigés en vieux toscan, cryptés par Léonard de Vinci, et quelque 100000 croquis.

Aujourd'hui quelques 13000 documents dont 7000 notes et croquis ainsi que 22 cahiers ont été récupérés et archivés au Vatican, exposés dans des galeries de Turin, Florence et Milan ainsi que dans quelques musées internationaux, notamment au Musée du Louvre à Paris, au Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, à la National Gallery of Art à Washington D.C. et à la National Gallery de Londres.

Chaque fresque, croquis, carnet, texte, note, etc., que réalisa Léonard de Vinci est considéré comme une œuvre d'art à part entière. Rappelez-vous ses croquis anatomiques du corps humain, du visage, des muscles, de l'oeil, du foetus, de la circulation sanguine, ses études du cheval, de l'aile, des tourbillons ou ses projets évoquant des véhicules, des chars d'assaut, des ponts, des armes, une horloge, une presse, un parachute, un delta plane, une bicyclette, un avion et même l'ancêtre de l'hélicoptère (vis aérienne), parmi d'autres inventions.

Léonard de Vinci fut débordant d'imagination et incarne avec brillance l'esprit de la Renaissance, l'homme encyclopédique.

Paradoxe du génie, de son vivant, Léonard de Vinci n'a jamais publié ses codex et rendu public ses inventions. Ce n'est qu'au XIXe sièce, lorsque Napoléon vola les codex, qu'il permit au monde de les découvrir. On peut se demander ce qui se serait passé si des savants comme Galilée, Descartes et Newton avaient consulté ces documents. On peut supposer que la face du monde en aurait été changée.

Du côté de la littérature moderne, rien ne sert de préciser que le fameux livre "Da Vinci Code" n'a rien à voir avec de Vinci ni avec la science. Ce n'est qu'une oeuvre de pure fiction qui mélange adroitement l'histoire, le sacré et le mythe, pour le plus grand plaisir des amateurs de mystère et de conte fantastique et de tous ceux qui "veulent y croire" mais certainement pas des historiens du christianisme ou des généalogistes.

Car Léonard de Vinci a également fait l'objet de toutes les spéculations quant aux signes soi-disant cachés dans ses tableaux, de "La Joconde" à "La Vierge aux Rochers" en passant par "La Vierge à l'enfant". Certains y voient des signes religieux et même pré-maçonniques ! Quel crédit faut-il accorder à ces théories ? Autant qu'aux légendes de la mythologie car Léonard n'a vraisemblablement jamais vu les signes qu'on lui prête dans ses oeuvres. Ne faites pas dire aux morts ce qu'ils n'ont pas dit de leur vivant !

Pour plus d'informations

Le Codex Arundel de Léonard de Vinci, British Library

Musée National de Science et de Technologie Leonard de Vinci (Milan)

Museo Leonardiano di Vinci (Vinci)

Bibliothèque Royale de Turin

Léonard de Vinci - Homme de la renaissance

Les Grands Peintres - De Vinci

La Cène de Léonard de Vinci (réservation des billets d'entrée)

La Joconde, Musée du Louvre

Les illustrations de Léonard de Vinci, Flickr

Le Clos Lucé

Leonardo da Vinci: anatomical drawings from the Royal Library, Windsor Castle, Carlo Pedretti, 1983

Jacques Franck : Dans la peau de Léonard de Vinci, INREES

Un nouveau Léonard de Vinci parmi nous ? (à propos de Jacques Franck), INREES

Dossiers secrets : Léonard de Vinci, Dailymotion

Biographie de Léonard de Vinci

Les articles et analyses du Pr. Lygeros

Leonardo da Vinci Reading List

Artcyclopedia et Wikipédia

Livres

Léonard de Vinci. L'oeuvre graphique, Johannes Nathan et Frank Zollner, Taschen, 2014

De la Divine proportion (et version numérisée), Fac-simile de l'édition de 1509, Luca Pacioli et Léonard de Vinci, CreateSpace Indep. Publ. Pltf, 2014

Au coeur de la Joconde, Louvre Edition, 2006

Les Machines de Léonard de Vinci, Domenico Laurenza, Grund, 2006

Léonard de Vinci pour les Nuls, Jessica Teisch, First, 2005

Léonard de Vinci, Carlo Vecce, Flammarion, 2001/2008.

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