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Harmonia Macrocosmica

(d'Andreas Cellarius)

Andreas Cellarius est né en 1596 à Neuhaussen, une petite ville voisine de Worms, en Allemagne. Après ses années d'étude au Sapiens-Kolleg de Heidelberg, il s'inscrit comme étudiant à l'université de Heidelberg en 1614. On ne sait pas combien de temps ont duré ses études ni en quoi elles ont consisté. Plus tard il s'installe en Hollande où il se marie en 1625. Il apparaît qu'il a travaillé comme maître à l'école de Latin de la Koestraat à Amsterdam. Il a deux enfants qui naissent à La Haye en 1631 et 1635. En 1637 il s'installe à Hoorn où il est recruté comme recteur de l'école de Latin. Son ouvrage le plus connu "Harmonia Macrocosmica" dont nous allons voir quelques détails ci-dessous, notamment les constellations, a été publié en 1660. Andreas Cellarius est mort à 70 ans en 1665. Ce fut l'un des plus grands cartographes célestes de tous les temps.

couverture
Couverture et page d'Harmonia Macroscomica.
page

Les constellations d'Harmonia Macrocosmica (par ordre alphabétique) telles que l'on peut les voir dans l'ouvrage, avec les textes qui s'y rapportent de l'auteur Robert Van Gent:

andromède
Andromède: Dans la mythologie grecque, elle était la fille de Cepheus et Cassiopeia. Elle est généralement dépeinte comme une jeune fille à moitié nue, attachée à des rochers pour être sacrifiée au monstre marin (Cetus) afin de calmer le courroux des dieux, que Cassiopeia a provoqué en prétendant être plus belle que les déesses de l'Olympe. Néreé offensé envoya aux Ethiopiens un serpent de mer dévorant dont seul le sacrifice d'Andromède pouvait les délivrer. Andromède est délivrée par le héros Perseus qui terrasse le monstre en lui montrant la tête coupée de la Méduse, après quoi le monstre est changé en statue de pierre. Dans l'Atlas céleste chrétien de Julius Schiller de 1627, Andromède devient Sepulchrum XPI, le tombeau de Jésus-Christ.

 

antinous
Antinous apparaît une première fois dans le catalogue d'étoiles de Ptolémée à partir de l'amas d'étoiles Aquila. La constellation représente l'amant de l'empereur romain Adrien (de 117 à 138 ap. J.C.) qui en 130, à l'âge de 21 ans, se noie lors d'un accident de bateau sur le Nil. Antinous est défié par l'empereur terrassé par le chagrin, qui fonde la ville d'Antinoopolis (également connue sous le nom d'Antinoë) à l'endroit même où est retrouvé le corps ans vie du jeune homme. Antinous est généralement dépeint comme un jeune homme nu soulevé par Aquila. Cette constellation n'est plus reconnue par les astronomes modernes bien qu'elle figure sur la plupart des globes et atlas célestes jusqu'au début du 19e siècle.

 

abeille
Apes (l'abeille). Cette constellation inférieure est introduite par Petrus Plancius sur son globe céleste de 1612 sur base des étoiles "informes" du Bélier. La raison qu'a Plancius de choisir le mot abeille n'est pas connu mais l'astronome allemand Jacob Bartsch l'associe en 1624 aux abeilles qui sortent de la carcasse du lion tué par Samson. Bartsch y voit aussi Vespa Beelzebub, les démons qui se sont emparés d'un muet exorcisé par le Christ et qui dans la tradition ultérieure sont souvent comparés à des mouches. Bien que décrite sur la plupart des globes et atlas célestes jusqu'au début du 19e siècle, elle n'est plus reconue par les astronomes modernes.

 

oiseau
Apus Indica (oiseau de paradis). Cette constellation est identifiée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz. Keyser et Frederic de Houtman. Dans l'atlas céleste de Julius Schiller elle est associée au caméléon et Musca pour former la constellation S. Eva.

 

verseau
Aquarius (Verseau). Selon certains mythographes classiques, cette constellation zodiacale représente le jeune Ganymède, qui est porté jusqu'aux cieux par Zeus déguisé en Aigle (Aquila) pour qu'il devienne son échanson. D'autres y voient Deucalion, le héros du déluge grec, ou Crecrops, un des premiers rois d'Athènes. Traditionnellement, le Verseau porte dans la main droite une urne (vrna) de laquelle l'eau s'écoule dans la gueule du poisson austral (Piscis Austrinus). Il tient dans la main gauche un morceau de tissu ou son manteau. Sur certaines représentations, comme sur la voûte céleste de la villa Farnèse, à Caprarola, il tient une coupe. Sur les globes célestes hollandais du 17e siècle, sa robe se réduit généralement à une écharpe ou un petit morceau de tissu. Dans sa représentation christianisée des constellations, Schiller lui donne le nom S.Iudas Thaddaeus , de l'apôtre Jude Thaddée, l'auteur présumé de l'Epitre de Saint Jude.

 

aigle
Aquila (l'Aigle). Cette constellation et généralement identifiée comme l'aigle qui porte le jeune Ganymède jusqu'au ciel. Les mythographes classiques ajoutent que l'aigle, qui est traditionnellement associé à Zeus, est le roi des oiseaux car il peut voler plus haut que tout autre et n'est pas touché par les rayons du Soleil. Schiller la rebaptise avec Antinous d'après le martyr de Sainte Catherine d'Alexandrie.

 

autel
Ara nommée aussi Thuribulum (Autel). Selon les mythographes classiques, cette constellation australe représente l'autel sur lequel les dieux de l'Olympe se jurent fidélité avant la bataille contre les Titans. Schiller la nomme Autel d'encens.

 

navire
Argo Navis (Le navire des Argonautes). Cette grande cpnstellation australe représente le navire sur lequel Jason et les Argonautes embarquent pour leur épique voyage jusqu'au port de la Colchide en mer noire à la recherche de la Toison d'or. Sur d'anciennes cartes stellaires, la constellation est généralement dépeinte sans sa proue, le résultat selon certains du périlleux passage entre les terribles rochers des Symplégades. bien que le navire y ait en fait perdu la poupe. Toutefois, sur les planches de Cellarius, la constellation est toujours représentée par un navire de la compagnie hollandaise des Indes orientales, selon une tradition populaire introduite sur les globes célestes hollandais vers 1600. Lorsque le cartographe Petrus Plancius forme la constellation voisine Columba Noachi, il l'a compare à l'arche de Noé. Cette suggestion est adoptée par schiller, chez qui la constellation prend le nom de Arcr Nöe. Selon la révision des constellations en 1928, cette constellation est maintenant divisée en trois parties: Carina (la Carène), Puppis (la Poupe) et Vela (les voiles).

 

bélier
Aries (le Bélier). Cette constellation, la première des constellations zodiacales, était couramment identifiée avec le bélier à toison d'or qui met en sécurité Phrixus et Helle, les enfants du roi Béotien Athamas, destinés à être sacrifiés aux dieux. A mi-chemin de leur fuite, Helle tombe dans le détroit entre l'Europe et l'Asie (qui portera alors le nom de Pont de Helle) où elle est sauvée et enlevée par Neptune. A l'arrivée au refuge de la Colcide, le bélier est sacrifié par Phrixus et sa toison d'or est offerte au roi AEtes, qui lui a donné en mariage sa fille Calcope. Selon d'autres versions, le bélier abandonne sa toison de son propre chef et s'envole vers les cieux où il prend sa place parmi les étoiles. Schiller la baptise S. Petrus du nom de l'apôtre Pierre, qui, dans la tradition chrétienne, devient le premier pape de Rome. Il y a deux mille ans environ, l'équinoxe printemps se trouvait dans cette constellation, et le passage du Soleil par ce point marquait le début du printemps.

 

auriga
Auriga nommée aussi Erichthonios ou Heniocus (le Cocher). Selon certaines sources classiques, cette constellation représente Erichthonios, le fils de Héphaïstos et Gaïa et la première personne à atteler des chevaux à un chariot. Sur les cartes célestes antiques, Auriga est représenté avec un chariot, mais ultérieurement, il ne tient plus que les rênes dans les mains. La plus brillante étoile d'Auriga est connue sous le nom de la Chèvre (Capella), en l'honneur de la chèvre Amalthée dont le lait sert à nourrir Zeus enfant. Certaines étoiles voisines à faible luminosité sont généralement appelées les enfants (Haedi). Chez Schiller elle portait le nom de S. Hieronimus, d'après Jérôme, le grand père de l'église.

 

bouvier
Bootes (le Bouvier). Cette constellation importante, qui contient l'étoile rougeatre et brillante Arcturus, représenterait Arcas, le fils de Callisto et Zeus, et l'ancêtre éponyme des Arcadiens. Enfant, il est tué par Lycaon, le père de Callisto, qui sert sa chair cuite à Zeus qui lui a demandé l'hospitalité. Lycaon est sévèrement puni pour cet acte inhumain, par Zeus, qui ressucite Arcas et le fait élever par un troupeau de chèvres. Jeune homme, Arcas tue presque sans le savoir sa mère Callisto, qui a été changée en ourse. Mais Zeus intervient juste à temps et place Arcas et Callisto côte à côte parmi les étoiles. La constellation était aussi communément appelée Arctophylax (le gardien d'ours) en raison de sa proximité de Ursa Major et Ursa Minor. Elle est généralement représentée par un berger tenant un bâton. Schiller rebaptise la constellation S. Silvester, d'après le pape Saint Sylvestre 1er.

 

girafe
Camelopardalis aussi nommée Gyraffa (la girafe). Cette constellation est introduite par Petrus Plancius sur son globe céleste de 1612 sur base des étoiles "informes" entre Cassiopeia et Ursa Major. Selon Jacob Bartsch, la constellation représente le chameau de Rebecca.

 

cancer
Cancer aussi nommée Alsartan (le Cancer). Selon la plupart des sources, cette constellation, la quatrième des constellation zodiacales, représente le crabe qui attaque Hercule pendant son combat avec l'Hydre. Hercule réagit en l'écrasant du pied, mais Héra place le crabe parmi les étoiles pour son courage. Cette constellation plutôt pâle est remarquée par la présence d'un amas d'étoiles visible à l'oeil nu connu sous le nom de Praesepe (la crèche) ,flanqué de deux étoiles portant le nom Aselli (l'âne boréal et l'âne austral). Schiller appelle ,la constellation S. Ioannes du nom de l'apôtre et évangéliste Jean. Il y a deux mille ans le Soleil atteignait sa déclinaison boréale maximale dans cette constellation au moment du solstice d'été. L'orbite diurne apparente du Soleil sur la sphère céleste ce jour là est connue sous le nom de Tropique du Cancer.

 

grand chien
Canis Major (le Grand chien). Selon certaines sources, cette constellation représente un des chiens de chasse d'Orion. D'autres disent qu'il s'agit de Lélaps, le chien de Procris, qui a reçu l'animal en cadeau du roi crétois Minos pour l'avoir guéri d'une maladie plutôt embarassante. Procris donne le chien, qui est destiné à attraper tout animal qu'il poursuit, à son mari Céphale, qui l'emmène à Thèbes pour poursuivre un renard qui est destiné à courir plus vite que tout animal qui le poursuit. Afin de résoudre ce paradoxe, Zeus change le renard en pierre et place le chien parmi les étoiles. Cette constellation est communément appelée Sirius ou Grand Chien. C'est l'étoile la plus brillante au ciel nocturne et sa course héliaque vers le 19 juillet annonçait dans l'ancien monde le début des jours du chien, une période d'à peu près 40 jours quand la chaleur du Soleil était considérée sensiblement augmentée par celle du chien. Schiller l'appelle S. Rex David pour le roi David, le deuxième roi d'Israël.

 

petit chien
Canis Minor (Petit Chien). Cette constellation n'est que brièvement mentionnée par les mythographes antiques comme l'un des chiens de chasse d'Orion. Son astre est connu sous le nom de Procyon, son lever héliaque dans l'ancien monde précédant de quelques jours le lever héliaque de Canis Major. Schiller l'appelle Agnus Paschalis,l'Agneau Pascal.

 

capricorne
Capricornus (le Capricorne). Cette ancienne constellation était déjà décrite quelque mille ans avant J.C. sur des bornes mésopotamiennes comme un animal hybride à tête de chèvre et queue d'animal marin. Selon les mythographes classiques, elle représente Agocère (Capri-Corne), une créature descendant du dieu grec Pan. L'animal est placé parmi les étoiles pour avoir été élevé avec Zeus et avoir aidé les dieux de l'Olympe dans leur combat contre les Titans. Schiller lui donne le nom de l'apôtre S. Simon. Il y a environ deux mille ans, le Soleil atteignait sa déclinaison australe maximale dans cette constellation au moment du solstice d'hiver. L'orbite diurne apparente du Soleil sur la sphère céleste ce jour-là est connue sous le nom de Tropique du Capricorne.

 

cassiopée
Cassiopeia aussi nommée Dhath Alchursi (Cassiopée). Les mythographes antiques l'identifiaient comme la femme Cepheus, roi d'Ethiopie, et la mère d'Andromède. Ayant prétendu être plus belle que les Néréides, les filles de Nérée, elle provoque le courroux du dieu marin, qui envoie un monstre marin (Cetus) menaçant de dévaster le pays si Cassiopée n'offre pas sa fille Andromède en sacrifice. Elle est généralement dépeinte par une femme à moitié nue assise sur un trône. Chez Schiller elle porte le nom de S. Maria Magdalena.

 

centaure
Centaurus aussi nommé Chiron ou Phyllirides (le Centaure). La plupart des sources antiques associent cette constellation à Chiron, le fils de Cronos et Phylira et le premier des centaures pour sa grande sagesse. Chiron est tué accidentellement par Hercule et est placé parmi les étoiles par Zeus pour sa piété et son infortune. Il est généralement représenté par un centaure comme Sagittarius tuant un loup (Lupus) avec une lance. Schiller l'appelle SS. Abraham et Isaac, d'après le patriarche Abraham et son fils Isaac.

 

Céphée
Cepheus (Céphée). Les mythographes antiques l'identifient comme le mari de Cassiopeia, la reine d'Ethiopie, et le père d'Andromède. Il est généralement rprésenté en habits royaux et les bras tendus. dans l'atlas céleste chrétien de Jullius Schiller, la constellation porte le nom de S. Stephanus, le prmier martyr chrétien.

 

baleine
Cetus aussi nommée Balena (la baleine). Tous les mythographes classiques s'entendent à dire que cette constellation représente le monstre marin envoyé par Nérée pour dévorer Andromède, la fille de Cepheus et Cassiopeia, mais qui est tué par Perseus. Schller l'appelle SS. Ioachimus et Anna, d'après Joachim et Anne, les parents de la Vierge Marie. Selon la tradition de la plupart des cartographes hollandais, le monstre marin est représenté par une baleine la gueule grande ouverte.

 

cameleon
Chameleon (le Cameleon). Cette constellation inférieure est formée en 1598 par Petrus Plancius sur ase des observations des étoiles australes de Pieter Discksz. Keyser et Frederick de Houtman. La constellation est généralement dépeinte avec une longue langue tendue vers la constellation voisine Musca. Schiller la combine à Apus Indica et Musca pour former la constellation S. Eva.

 

colombe
Colomba Noachi (la colombe de Noé). Cette constellation inférieure fut introduite en 1592 par Petrus Plancius sur sa carte murale. Composeé des étoiles "informes" de Canis Major, elle représente la colombe lachée par Noé de l'arche après le reflux des eaux du déluge. Lorsque après deux vaines tentatives pour trouver la terre ferme, la colombe ne revient pas, Noé sait que de nouveau la Terre est habitable. La colombe est généralement représentée avec une branche d'olivier dans le bec. Plancius place la colombe à proximité de Navis Argo qu'il interprète comme l'arche de Noé (Arca Noachi). Schiller conserve également cette constellation dans son atlas chrétien de 1627 sous le nom de columba Noachi.

 

coma
Coma Berenices (la chevelure de Berenice). Cette petite constellation fait référence à la magnifique chevelure tressée de Bérénice de Cyrène, fille de Magas de Cyrène, qui épouse en 246 avant J.C. le pharaon égyptien Ptolémée III Euergetes. Lorsque son mari part en Syrie en expédition punitive, Bérénice offre ses tresses à Aphrodite pour assurer son retour. Peu après, les prêtres du temple découvrent que les tresses ont disparu sans laisser de trace et l'astronome royal Conon de Samos évite le scandale en prétendant qu'une petite nébuleuse est miraculeusement apparue entre Leo et Virgo. La transformation est commémorée dans un poème du Grec Callimachus traduit en Latin vers 60 avant J.C. par le poète romain Gaius Valerius Catulle (v. 84 avant J.C. - v. 54 avant J.C.). Dans l'Almagest, Ptolémée n'en fait pas une constellation, mais l'inclut aux étoiles de Léo. Elle est dessinée pour la première fois comme une constellation à part entière sur un globe céleste publié en 1551 par Gérard Mercator. Schiller l'appelle Flagellum XPI pour le fouet utilisé pour flageller le Christ avant sa crucifixion.

 

couronne
Corona Australis (couronne australe). Les mytographes classiques sont globalement silencieux sur cette constellation, qui figure pour la première fois dans le catalogue d'étoiles de Ptolémée, l'Almageste. Certaines sources ultérieures prétendent qu'elle représente la couronne que place Bacchus dans les cieux en l'honneur de sa mère. Schiller appelle la constellation Diadema Salomonis, le diadème de Salomon.

 

corona
Corona Septentrionalis (la couronne boréale). Selon les mythographes classiques, cette constellation représente la couronne d'or confectionnée par Héphaïstos et donnée à Ariane, fille du roi Minos de Crète et de Pasiphaé, pour son mariage sur l'ïle de Naxos. Elle aide Thésée, fils du roi athénien Egée, à tuer le minotaure dans le labyrinthe et fuit avec lui à Naxos pour échapper à la colère de son père. Selon certains, elle épouse Thésée et après sa mort, Dionysos place la couronne dans les cieux. D'autres disent que Thésée l'abandonne à Naxos et que Dionysos prend pitié d'elle et l'épouse. Schiller l'appelle Corona XPI Spinea pour la couronne d'épines que Jésus Christ est forcé de porter après la flagellation.

 

corbeau
Corvus aussi nommé Corawx (le Corbeau). Déjà décrite sur les tablettes cunéiforme Babyloniennes datant d'environ 200 ans avant J.C., cette constellation est liée par les mythographes classiques aux constellations voisines Crater et Hydra. Un jour pendant que les dieux de l'Olympe préparent un sacrifice, le corbeau, oiseau sacré d'Apollon, est envoyé pour ramener de l'eau dans une coupe (Crater) d'une source sacrée. Voyant un figuier portant des figues presque mûres près de la source, le corbeau attend qu'elles mûrissent pour lers manger. Réalisant son erreur, le corbeau attrape un serpent d'eau (Hydra) de la source et à son retour, tente de convaincre les dieux que l'hydre l'a empêché de s'acquitter de sa tâche en obstruant la source. Apollon, qui sait la vérité, punit le corbeau en lui nrefusant depuis de l'eau pendant que les figues mûrissent et place l'hydre, le corbeau et la coupe dans les cieux en guise d'avertissement pour ceux qui essayent de tromper les dieux. Chez Schiller elle est rejointe par Hydra pour former la constellation Iordanis qui représente le fleuve Jourdain.

 

coupe
Crater aussi nommée Poculum Apollinis ou Vas (la Coupe). La plupart des sources classiques associent cette petite constellation proche d'Hydra à la coupe d'eau dans laquelle le corbeau d'Apollon apporte de l'eau d'une source sacrée. D'autres prétendent qu'elle représente le broc à vin qu'utilise Icare pour présenter le vin aux mortels. Schiller l'appelle Arca Foederis d'après l'Arche de l'Alliance.

 

croix
Cruzero/ Cruzero Hispanica ( la croix du sud). Bien que les principales étoiles de cette constellation figurent déjà dans le catalogue d'étoiles de Ptolémée ( comme partie des pattes arrière du Centaurus), elles ne sont pas identifiées comme une constellation à part entière jusqu'au début du 16e siècle lorsque des navigateurs Portugais et Espagnoles découvrent qu'elle peut être utilisée pour déterminer la position du pôle sud céleste. Comme le pôle sud céleste n'est pas marqué par une étoile brillante (comme dans le cas du pôle nord céleste), les navigateurs cherchent d'autres méthodes et découvrent rapidement que quand la constellation est vue droite (ou à l'envers) dans le ciel, la ligne verticale qui traverse la constellation jusqu'à l'horizon indique le sud avec une assez bonne précision. Elle est décrite en 1516 par le navigateur italien Andreas Corsali cvomme "si claire et si belle qu'aucun signe céleste ne peut lui être comparé". La constellation figure de manière schématique sur un globe céleste publié en 1589 par Jacob Floris Van Langren en collaboration avec Petrus Plancius, mais se trouve initialement dans sa position correcte sur un globe céleste publié en 1598 par Jodocus Hondius en collaboration avec Petrus Plancius.

 

cygne
Cygnus aussi nommée Olor (le Cygne). La plupart des mythographes antiques identifient cette constellation avec l'oiseau dans lequel Zeus se transforme pour séduire Némésis. La déesse du châtiment divin, qui a elle même utilisé cette forme pour protéger sa virginité. Némésis va pondre un oeuf qui va éclore en Hélène de troie, la plus belle de toutes les femmes. D'autres disent que Zeus séduit Léda, l'épouse de Tyndarée, sous la même forme et qu'Hélène de Troie et Pollux, la moitié immortelle des Gémeaux sont le fruit de cette union. Vue du ciel, la constellation ressemble à une croix et son nom populaire de "Grande Croix" ou de "Croix boréale" remonte au milieu du 6e siècle dans les ouvrages de l'évêque franc Grégoire de Tours. Cette image est aussi reprise chez Schiller sous le nom de S. Crux XPI cum S. Helena, d'après la croix sur laquelle est crucifiée le Christ et Sainte Hélène (vers 255-330), mère de l'empereur Constantin, qui, selon la légende, a découvert sa dépouille sur la Terre Promise.

 

dauphin
Delphinus (le Dauphin). La plupart des sources classiques associent cette constellation au dauphin dans l'histoire de Poséidon et la Néréide Amphitrite. Lorsque Poséidon tente de sédire Amphitrite, celle-ci se réfugie par pudeur sur le mont Atlas avec la plupart des Néréides. Poséidon envoie des animaux marins en grand nombre pour la trouver et c'est le dauphin qui la trouve finaalement parmi les îles d'Atlas et la ramène pour qu'il l'épouse. Par gratitude, Poséidon place une image du dauphin parmi les étoiles. D'autres prétendent que c'est le dauphin qui sauve Arion, le joueur de cithare, lorsque celui-ci est jeté par dessus bord du navire par ses serviteurs. Les étoile de cette constellation étant au nombre de neuf (selon la méthode de la plupart des astronomes antiques), c'est à dire le nombre des muses, le dauphin a la réputation d'aimer la musiaque. Schiller l'appelle Hydria Chananaea, d'après le pot en terre dans lequel Jésus change miraculeusement l'eau en vin pendant les noces de Cana.

 

dorade
Dorado (le poisson rouge/la Dorade). Cette constellation proche du pôle sud céleste est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Dans l'atlas céleste chrétien de Julius Schiller, la constellation est jointe à Hirundo Marino pour former la constellation S. Abel, d'après le fils d'Adam et Eve. Un aspect intéressant et visible à l'oeil nu dans cette constellation est le grand nuage de Magellan.

 

dragon
Draco aussi nommée Tanin (le Dragon). Cette constellation boréale, qui contient le pôle nord écliptique, est située entre les deux Ourses (Ursa Major et Ursa Minor). Selon certains mythographes classiques, elle représente le dragon qui garde les pommes d'or d'Héra dans le jardin des Hespérides, près du Mont Atlas. Le dragon est terrassé par Hercules, dont l'image est placée près de celle du dragon pour rappeler leur combat. D'autres prétendent qu'il s'agit de Python, le serpent tué par Apollon à Delphes ou du dragon terrassé par Cadmos, ou encore du dragon précipité dans les cieux par Athéna pendant la bataille des Titans. Schiller l'appelle SS. Innocentes d'après les enfants innocents massacrés par par les soldats du roi Hérode tentant ainsi de tuer l'enfant Jésus. Vers 2790 avant J.C., soit deux siècles avant la construction des grandes pyramides d'Egypte, son astre luminaire Thuban (Alpha Draconis) marquait la position du pôle nord céleste.

 

petit cheval
Equuleus/Equiculus (le Petit Cheval). Cette constellation inférieure figure pour la première fois dans le catalogue d'étoiles de Ptolémée l'Almageste et n'est pas mentionné par les mythographes classiques. Chez Schiller, la constellation s'appelle Rosa Mystica, d'après la rose qui symbolise la pureté de la Vierge Marie et la paéssion de son fils Jésus-Christ.

 

eridan
Eridanus Fluvius (le fleuve eridanus). La plupart des mythographes classiques voient dans cette constellation l'équivalent céleste du Nil, Océanus, c'est à dire les eaux qui encerclaient la Terre. D'autres disent qu'il s'agit du fleuve Eridanus, un fleuve imaginé par les géographes grecs en Europe septentrionale ou occidentale et qui serait la source de l'ambre. Pour d'autres encore, il s'agirait de la rivière dans laquelle Phaéton, le fils du dieu soleil Hélios, tombe et se noie après avoir été frappé d'un éclair par Zeus pour arrêter sa course impétueuse dans le char de son père. Ses soeurs, les Héliades, le pleurent au bord de la rivière jusqu'à ce qu'elles soient transformées en peuplier et leurs larmes en ambre. Les astronomes antiques placent sa limite méridionale à l'étoile lumineuse de Canopus (le gouvernail d'Argo Navis) ou l'étoile théta Eridani (Ptolémée), mais elle est étendue plus au sud en 1592 par Petrus Plancius à l'étoile brillante Achernar. Schiller l'appelle Transitus Israel per mare rubrum, d'après le passage de la mer rouge par où Moïse conduit le peuple d'Israël fuyant l'Egypte.

 

euphrate
Euphrate fluvius et Tigris fluvius (les fleuves Euphrate et Tigre). Cette longue constellation sinueuse figure pour la première fois sur le globe céleste de Petrus Plancius de 1612 sur base des étoiles "informes" entre Ophiucus, Lyra, Cygnus, Sagitta, Aquila, Delphinus, Equuleus et Pegasus. Le Tigre et l'Euphrate, les deux fleuves qui ont donné son nom à la Mésopotamie (le pays entre les fleuves), auraient donné leur origine au Paeadis selon les auteurs de l'Ancien Testament. Cette constellation n'est plus reconnue par les astronomes modernes.

 

coq
Gallus (le coq). Cette constellation inférieure est introduite par Petrus Plancius sur son globe céleste de 1612 à partir des étoiles "informes" entre Monoceros et Argo Navis. Selon Jacob Bartsch, elle représente le coq dont le chant matinal renvoie au triple reniement de Jésus-Christ par l'apôtre Pierre. Cette constellation n'est plus reconnue par les astronomes modernes.

 

gemeaux
Gemini aussi nommée Algeuse (les Gémeaux). Selon la plupart des mythographes classiques, cette constellation, la troisième des constellations du zodiaque, représente les Dioscures ou jumeaux célestes, Castor et Pollux, dont ces deux astres portent aussi les noms Castor (alpha Geminorum) et Pollux (bêta Geminorum). Les Dioscures seraient les fils de Zeus et Némésis ou Léda - et donc les frères d'Hélène de Troie - ou alors Pollux est le fils de Zeus et Castor le fls de Tyndare, le roi Mythique de Sparte. Lorsque Castor (le cavalier) est tué dans une bataille, son frère immortel Pollux (le pugiliste) lui cède la moitié de son immortalité, pour que les deux frères soient inséparables dans la vie et dans la mort. Bien que la plupart des mythographes classiques identifient les jumeaux célestes avec les Dioscures, certains prétendent qu'il s'agit d'Apollon et Hercule ou de Thésée et Hercule. Chez Schiller la constellation s'appelle S. Iacobus Major, d'après l'apôtre Jacques le majeur.

 

grue
Grus aussi nommée Geranos (la Grue). Cette constellation est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Dans la haute tradition chrétienne et les bestiaires du moyen âge, la grue symbolisait l'altruisme et la vigilance. Lorsqu'une troupe de grues s'arrête pour la nuit, une d'entre elles feraient la garde sur un patte, tenant une pierre dans l'autre jusqu'à l'aube. Si la grue s'endormait, elle serait immédiatement réveillée par la pierre tombant sur sa patte. Chez Schiller cette constellation est rapprochée de la constellation voisine Phoenix pour former S. Aaron, du nom du frère de Moïse.

 

hercules
Hercules ausssi nommée Alchieti ou Engonasi (Hercule). Les premières descriptions grecques de cette constellation font simplement référence à "l'homme agenouillé". Ultérieurement, la plupart des mythographes l'identifient avec le héros grec Hercule, pris sur le fait alors qu'il s'apprête à terrasser le dragon (Draco) qui garde les pommes d'or du jardin des Hespérides. Suspendu dans les cieux, sa tête touchant presque celle d'Ophiucus, il plaque le dragon au sol avec un genou pendant qu'il lui marche sur la tête de l'autre. Il porte une peau de lion (Leo) pendant qu'il lève un gourdin dans la main droite pour frapper le dragon. D'autres l'identifient avec l'un des personnages suivants: Thésée, Thamyris, Orphée, Ixion, Prométhée, Atlas, Tantale ou Cétée. Schiller appelle cette constellation Tres Reges, d'après les rois Mages qui sont venus vénérer l'enfant Jésus à Bethléem.

 

hydre
Hydra/Hydra Aquaticus aussi nommée Alsa gilih (l'Hydre femelle). Selon la plupart des sources classiques, cette constellation longue et sinueuse, qui est déjà décrite sur les tablettes cunéiformes babyloniennes représente l'Hydre apportée à Apollon par le corbeau (Corvus). Certains disent toutefois qu'il s'agit de Coronis, la fille de Phlegyas, fils d'Arès et Chrysé, et la mère d'Asclépios par Apollon. Comme sur la plupart des cartes célestes hollandaises de l'époque, l'Hydre esr représentée sur les cartes de Cellarius avec une longue langue en forme de flèche. Chez Schiller cette constellation est jointe à Corvus pour former la constellation Iordanis, qui représente le fleuve Jourdain.

 

hydrus
Hydrus (l'Hydre mâle). Cette constellation inférieure près du pôle sud céleste est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Son corps en spirale est étenduaux pieds de Pavo et Toucan et sa tête touche presque l'étoile lumineuse Achernar (Alpha Eridani) dans l'extrémité sud d'Eridanus. Schiller associe cette constellation à Nubecula Minor et Toucan pour former la constellation S. Raphael, d'après l'archange Raphaël dans l'ancien testament (histoire de Tobie).

 

indien
Indus (l'Indien). Cette constellation est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Comme sur la plupart des cartes célestes hollandaises de l'époque, il est peint une lance dans la main droite levée et trois autres dans la main gauche. Manifestement en violation de la règle traditionnelle observée sur toutes les représentations humaines des constellations, il est orienté vers l'extérieur, le dos tourné à un observateur terrestre. Chez Schiller cette constellation est associée à Pavo pour former la constellation S. Iob, d'après Job, le personnage principal du livre éponyme de l'ancien testament.

 

jourdain
Iordanis Fluvius (le fleuve Jourdain). Cette longue constellation sinueuse figure pour la première fois sur le globe céleste de Petrus Plancius de 1612 sur base des étoiles "informes" entre Ursa Major, Camelopardalis, Auriga, Leo, Coma Berenices et Bootes. La constellation est généralement représentée sur les cartes tglobes célestes néerlandais du 17e siècle avec ses sources hypothétiques Ior et Dan, sur base d'une haute tradition chrétienne mentionnée par Saint Jérôme dans ses commentaires de Daniel et Matthieu. Cette constellation n'est plus reconnue par les astronomes modernes.

 

lion
Leo nommée aussi Alased (le Lion). Cette grande constellation, la cinquième des constellations zodiacales, est déjà décrite sur les tablettes cunéiformes babyloniennes. Elle représente selon les mythographes classiques le lion que tue Hercule de ses mains nues à Némée, le premier de ses douze travaux. Schiller l'appelle S. Thomas du nom de l'apôtre Thomas.

 

lièvre
Lepus aussi nommée Alarnebet (le Lièvre). Selon certains mythographes classiques, cette constellation inférieure a été placée dans le ciel en raison de sa rapidité et de la vitesse à laquelle son espèce se reproduit. D'autre prétendent qu'ele a été placée comme proie près d'Orion et ses chiens de chasse (Canis Major et Canis Minor). Chez Schiller elle s'appelle Vellus Gedeonis d'après la peau de lapin miraculeuse dont se sert Gédéon pour obtenir l'appui de Dieu et qui devient un symbole médiéval populaire de la nature immaculée de la Vierge Marie.

 

balance
Libra (la Balance). Les premiers mythographes classiques font référence aux étoiles de cette constellation zodiacale, comme les pinces du Scorpion. La première identification avec les plateaux d'une balance est due à l'astronome grec Hipparque de Nicée (130 après J.C.) probablement sur base de la description de cette constellation sur les tablettes cunéiformes. Schiller l'appelle S. Philippus, du nom de l'apôtre Philippe. Il y a deux mille ans, l'équinoxe d'automne était située dans cette constellation et le passage du Soleilar ce point marquaite début de l'automne.

 

loup
Lupus aussi nommée Alsababb ou Fera (le Loup). Cette constellation australe représente la bête sauvage trans percée par le Centaurus. Certains mythographes classiques y voient Lycaon, le roi mythique d'Arcadie, que Zeus change en loup lorsqu'il essaie de lui servir la chair cuite d'Arcas (Bootes). Chez Schiller la constellation s'appelle S. Israël sive Iacob,n du nom du patriarche Jacob, fils d'Isaac et petit fils d'Abraham, qui reçoit le nom d'Israël quand Dieu a mis sa force à l'épreuve.

 

lyre
Lyra aussi nommée Schaliaf (la Lyre). Selon la plupart des mythographes classiques, elle représente la Lyre d'Orphée, fabriquée par Hermès à parir de la carapace d'une tortue. Avec sa musique, Orphée persuade Hadès de faire revenir sa femme Euridice du royaume des morts mais il sera déchiqueté par les adorateurs de Dionysos, dont il a provoqué le courroux. Sa lyre est placée dans les cieux en souvenir d'Orphée. Les astronomes Islamiques interprétaient communément cette constellation comme un aigle plongeant ou vautour (Vultur Cadens) et elle est généralement dépeinte sur les cartes célestes du 17e siècle comme une lyre tenue en l'air par un aigle. Schiller l'appelle Praesepe XPI, d'après la crèche où fut placé le Christ à sa naissance.

 

licorne
Monoceros aussi nommée Unicornis (la Licorne). Cette constellation figure pour la première fois sur le globe céleste de Petrus Plancius de 1612 à partir des étoiles "informes" entre Orion, Gemini, Canis Minor, Canis Major, Argo Navis et Hydra. Selon Jacob Bartsxch, elle représente la bête sauvage indomptable de grande force menrtionnée dans l'ancien testament, interprétée par les commentateurs modernes de la Bible comme un Aurochs ou un taureau sauvage. Dans les bestiaires médiévaux, la licorne symbolise le Christ et elle ne peut être apprivoisée que par une jeune vierge.

 

mouche
Musca (la mouche). Cette constellation inférieure près du pôle sud céleste est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Elle est décrite sur les cartes célestes du 17e siècle à proximité du Chameleon, dont la longue langue s'apprête à l'avaler. Chez Schiller elle est combinée avec Apis Indica et Chameleon pour former la constellation S. Eva.

 

Ophiucus
Ophiucus aussi nommée Alhana ou Serpentarius ( le Serpentaire). Selon la plupart des mythographes classiques, cette constellation représente Asclépios,le fils d'Apollon et Coronis, dont les dons de fguérisseur sont si grands qu'il peut même réssusciter les morts. Il est tué par un éclair lancé par Zeus et son image est mise parmi les étoiles en l'honneur d'Apollon. Il tient un serpent (Serpens Ophiuchi) dans ses mains en hommage à une paire de serpents qui lui ont appris le pouvoir médicinal de certaines plantes. D'autres disent qu'elle représente Hercule tuant un serpent. Dans son atlas céleste chrétien de 1627, Julius Schiller l'assicie à Serpens Ophiuchi et l'appelle S. Benedictus cum Spines Eiusdem, pour Saint Benoît de Nursie, fondateur de l'ordre des Bénédictins. D'après une des nombreuses légendes associées à Saint Benoît, il résiste à la tentation de Satan en se roulant nu dans un buisson de ronces.

 

orion
Orion. Selon la plupart des sources classiques, cette magnifique constellation représente Orion, le fils d'Euryale, fille du roi crétois Minos, et de Poséidon, dont il acquiert le pouvoir de marcher sur l'eau. Grand chasseur, il fait le serment de tuer tous les animaux de la Terre. Il provoque ainsi le courroux de Gaïa (Terre) qui envoi un grand scorpion (Scorpio) qui tue Orion en le piquant au pied. D'autres disent que le scorpion est envoyé par Artémis, dont il a provoqué le courroux en tentant de l'enlever. Selon une autre source encore, il est tué accidentellement par Artémis. Zeus place les images d'Orion et du scorpuion dans les cieux en positions diamétralement opposées l'une à l'autre de sorte que quand Orion se lève, le scorpion se couche à l'horizon. Sur les cartes stellaires, elle est généralement représentée par un guerrier ou un chasseur avec une gourde dans la main droite et un bouclier dans la main gauche, levé contre le taureau céleste (Taurus). Schiller appelle cette constellation S. Iosephus.

 

paon
Pavo aussi nommée Tayos (le Paon). Cette constellation est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral par Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Dans la tradition chrétienne et les bestiaires médiévaux, le paon symbolise à la fois l'immortalité et la vanité. Chez Schiller cette constellation est associée à Indus pour former la constellation S. Iob, d'après Job, le personnage principal du livre éponyme dans l'ancien testament.

 

pegase
Pegasus (Pégase). La plupart des myrthographes classiques identifient cette constellation avec Pégase, le fils de Poséidon et de la Méduse (Caput Medusae et Perseus), qui fait jaillir une source sur le Mont Hélicon en frappant le rocher de son sabot. D'autres disent que Pégase jaillit du sein de la Méduse lorsqu'elle est terrassée par Perseus. La constellation est toujours montrée comme la moitié supérieure d'un cheval ailé volant en direction des cieux. Schiller l'appelle Saint Gabriel du nom de l'archange Gabriel.

 

persée
Perseus (Persée). Selon la plupart des sources classiques, cette constellation représente le héros grec Persée, fils de Zeus et de Danaé, fille d'Acrisios, qu'il féconde sous la forme d'une pluie d'or. A l'aide d'Arthéna, qui lui a donné un bouclier dont il se sert comme d'un miroir, il terrasse la gorgone Méduse dont la chevelure hérissée de serpent est si terrifiante que celui qui la contemple est changé en pierre (Caput Medusae). Avec cette tête, il tue le monstre marin (Cetus) qui s'apprête à dévorer l'infortunée Andromeda. Plus tard, Persée donne la tête de la gorgone à Athéna, qui la fixe sur son égide. Persée est généralemenrt représenté avec des sandales ailées, une épée dressée dans la main droite et la tête de la gorgone dans la main gauche. Chez Schiller la constellation s'appelle S. Paulus d'après l'apôtre Saint Paul.

 

phenix
Phoenix (le Phénix). Cette constellation est formée en 1598 par Petrus Plancius à partir des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. Dans la tradition classique et chrétienne, le Phénix est un oiseau légendaire qui renaît en s'immolant sur un bûcher, qui produit un oeuf dont jaillit l'oiseau régénéré. Dans les bestiaires médiévaux, l'oiseau symbolise l'immortalité et la mort et la résurection du Christ. Dans l'atlas céleste chrétien de Julius Schiller, cette constellation est jointe à la constellation voisine Grus pour former S. Aaron, du nom du ftère de Moïse.

 

poissons
Pisces aussi nommé AlsemCha (les poissons). Cette constellation, la douzième et dernière des constellations zodiacales, représentait pour certains les descendants du grand poisson austral (Piscis Austrinus), pour d'autres Aphrodite et Amor lorsqu'ils se transforment en poissons et sautent dans l'Euphrate pour échapper à Typhon, le monstrueux fils de Gaïa et Tartare. Les deux poissons sont généralement reliés par une corde ou un ruban (Nodus) à la gueule ou à la queue. Dans son atlas céleste chrétien de 1627, Julius Schiller l'appelle S. Matthias, d'après l'apôtre Matthieu.

 

sagittaire
Sagitta Australis aussi nommée Alsohan (la flèche australe). Cette constellation inférieure est introduite par Petrus Plancius sur son globe céleste de 1612 à partir des étoiles "informes" entre Ophiucus, Sagittarius et Scorpio. La plupart des autres constellation introduites par Plancius ont une origine biblique, mais (comme dans le cas de Cancer Minor), sa raison pour créer ce personnage est inconnue. Cette constellation n'est plus reconnue par les astronomes modernes.

 

sagitarius
Sagittarius (le Sagittaire). La plupart des mythographes classiques prétendent que cette constellation, la neuvième des constellations zodiacales, représente Crotus, le fils de Pan et d'Euphème, la nourrice des Muses. Crotus, qui vit avec les Muses sur le Mont Hélicon, est un chasseur et cavalier de renom, ainsi qu'un musicien accompli. Schiller l'appelle S. Matthaeus, d'après l'apôtre et évangéliste Matthieu.

 

scorpion
Scorpio aussi nommée Alakreb (le Scorpuion). La plupart des mythographes classiques identifient cette constellation, la huitième des constellations zodiacales, avec le Scorpion envoyé par Gaïa (ou Artémis) pour tuer Orion. Les deux constellations sont placées à l'opposé l'une de l'autre, de sorte que quand Scorpion se lève, Orion se couche à l'horizon. La constellation était plus grande dans l'antiquité puisque ses pinces s'étalaient jusq'à la constellation voisine Libra. Hipparque de Nicée et Claude Ptolémée reconnaissent l'un et l'autre les pinces du Scorpion comme une constellation à part entière (maintenant connue sous le nom de Balance) et de nombreux noms d'étoiles de cette constellation en témoignent encore. Chez Schiller la constellation s'appelle S. Bartholomaeus du nom de l'apôtre Bartholomé.

 

taureau
Taurus aussi nommée Altor (le Taureau). La plupaer des mythographes classiques identifient cette constellation, la deuxième des constellations zodiacales, avec le taureau blanc dans lequel se transforme Zeus et sur lequel il transporte Europe; la fille d'Agénor, roi de Thyr, de Phénicie en Crète par la mer. D'autres prétendent qu'elle représente Io, changée en vache par Zeus. Le Taureau, comme Argo Navis, Equuleus et Pégasus, est une constellation incomplète et les cartes célestes ne montrent généralement que sa moitié supérieure. Schiller l'appelle constellation S. Andreas, d'après l'apôtre André.

 

toucan
Toucan aussi nommée Pica Brasilica (le Toucan). Cette constellation est formée en 1598 par Petrus Plancius sur base des observations du ciel austral de Pieter Dircksz, Keyser et Frederick de Houtman. L'oiseau est généralement représenté avec une brindille dans le bec. Schiller l'associe à Hydrus et Nebecula Minor pour former la constellation S. Raphael, d'après l'archange Raphaël. Un objet intéressant visible à l'oeil nu dans cette constellation: le petit nuage de Magellan.

 

triangle
Triangulum (le Triangle). Les mythographes classiques identifient cette constellation inférieure avec la lettre grecque "delta" et prétendent qu'Hermès la place dans le ciel parce qu('elle représente le delta triangulaire du Nil en Basse Egypte. Dans l'atlas céleste chrétien de Julius Schiller, la constellation porte le nom de Mitra S. Petri, la mitre de Saint Pierre.

 

triangle austral
Triangulum Australe (le Triangle Austral). La constellation figure de manière schématique sur un globe céleste de 1589 par Jacob Floris van Langren en collaboration avec Petrus Plancius, mais est correctement placée pour la première fois sur un globe céleste publié en 1598 par Jodocus Hondius en collaboration avec Petrus Plancius. Dans son atlas céleste chrétien de 1627, Julius Schiller l'appelle Signum Tau, pour la lettre grecque Tau, dont, selon les commentateurs chrétiens la forme fait référence dans certains passages de l'Ancien testament aux bras tendus de Moïse pendant la bataille contre les Amalécites et à la marque qui sauve les fidèles lorsque Dieu punit les idolâtres à Jérusalem.

 

Gde Ourse
Ursa Major aussi nommée Plaustrum (la Grande Ourse). La plus connue de toutes les constellations représente pour la plupart des mythographes classiques Callisto, la fille de Lycaon, qui chasse dans les montagnes avec Artémis. Enlevée par Zeus, elle commence par cacher le rapt à Artémis, mais quand sa grossesse est manifeste, celui-ci la change en Ourse. Ayant donné naissance à Arcas, elle est capturée avec son fils et livrée à Lycaon. Quelques temps plus tard, ignorant une loi qui l'interdit, elle entre avec son fils dans une enceinte sacrée de Zeus. Alors qu'on s'apprête à la tuer pour avoir enfreint la loi sacrée, Zeus a pitié de la mère et du fls et les sauve en les palçant dans le ciel l'un à côté de l'autre. Schiller appelle la constellation Navicula S. Petri, le bateau de Saint Pierre.

 

petite Ourse
Ursa Minor (la Petite Ourse). Selon les mythographes classiques, la constellation représente Cynosure ou Hélice, nymphes qui se sont occupées de Zeus enfant. D'autres disent qu'il s'agit de Phénice, une compagne d'Artémis, que celle-ci ayant découvert qu'elle attend un enfant de Zeus, la transforme en Ourse. Chez Schiller elle s'appelle S. Michel, pour l'archange Michel, le premier des anges qui est mentionné dans plusieurs textes bibliques. Depuis le bas Moyen âge, son luminaire Polaris (alpha Ursa Minoris) est utilisé par les marins pour trouver la situation approximative du Nord et leur latitude géographique. Cette étoile s'a^^roche lentement du pôle nord céleste et atteindra sa distance minimale d'environ un demi degré en 2104.

 

vierge
Virgo (la Vierge). La plupart des mythographes classiques identifient cette constellation, la sixième des constellations zodiacales, et qui figure déjà sur les tablettes cunéiformes babyloniennes, avec Dike (justice), la fille de Zeus et Thémis. Elle séjourne sur la Terre en immortelle jusqu'à la fin de l'âge de fer (le dernier des quatre âges de l'humanité, précédé de l'âge d'or, l'âge d'argent et l'âge de bronze) et prend ses quartiers parmi les étoiles. d'autres prétendent qu'il s'agit de déméter, Isis, Erigone ou Tyché (fortune). Schiller l'appelle S. Iacobus Minor, d'après l'apôtre Jacque le mineur.

 

urne
Vrna (la Cruche). Voir Aquarius.

 

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