L'ARTICLE DE L'ASTRONAUTE No.5 - Mai 1998



L'A300 ZÉRO-G: L'ANTICHAMBRE DU VOL SPATIAL

Par Camille Lelong, Association Apollo25



Il y a tout juste un an, en mai 1997, l'A300 Zéro-G réalisait son premier vol parabolique dans sa configuration définitive. Cet avion constitue le nouveau laboratoire en impesanteur du CNES, remplaçant la fameuse Caravelle Zéro-G après six ans de campagnes.... C'est donc l'occasion idéale pour nous de redécouvrir ce moyen exceptionnel d'accéder à des conditions permettant aussi bien d'entrainer les astronautes aux sensations d'impesanteur dans l'espace, que de tester les technologies destinées au vol spatial, ou encore d'offrir un outil privilégié pour la recherche fondamentale ou appliquée.


L'accès à l'impesanteur

La pesanteur est le phénomène physique défini par l'association des forces de gravité et d'inertie (accélération d'entrainement, force de Coriolis) subies par un corps soumis à l'attraction d'un autre corps en mouvement. C'est l'état dans lequel se trouve, en général, tout corps à la surface de la Terre. Cependant, lorsqu'un corps se trouve en situation de chute libre, où seule la gravitation agit, le corps se trouve à l'état d'impesanteur. C'est en particulier ce qui caractérise l'environnement d'un vol spatial. Cet état d'impesanteur s'est avéré particulièrement intéressant pour comprendre le rôle de la gravité dans différents phénomènes physiques, ou pour tester des phénomènes physiques dans des conditions de pesanteur proches de celles rencontrées dans le vide spatial. C'est aussi un environnement biologique particulier, qui a révélé des réactions physiologiques et sensorielles imprévues des corps humain et animal. Le vol spatial offre donc un laboratoire expérimental de premier ordre.
Mais le vol spatial a ses inconvénients, ne serait-ce que sur le plan financier. De plus, il paraît de plus en plus nécessaire de tester les technologies spatiales coûteuses avant d'être embarquées pour l'espace, en particulier les systèmes mécaniques tels que les panneaux déployables ou les bras télescopiques, pour valider leur efficacité en impesanteur. Enfin, la répétition des expériences que des astronautes devront mener en impesanteur n'est pas forcément gérable en piscine, ne serait-ce que par la nature même de ces expériences... C'est pourquoi les différentes agences spatiales ont développé des moyens susceptibles d'accéder à l'impesanteur comme les tours à chute libre (deux tours au Lewis Research Center (USA), avec respectivement 2,2 et 5,18 secondes d'impesanteur), ou les tirs balistiques de capsules récupérables (Photon (Russie), Westar et Meteor (USA), ou encore Cariane, CTV ou CRV (France)). Mais ces moyens ne permettent d'accéder qu'à quelques secondes ou quelques minutes d'impesanteur. De plus, ils ne permettent pas d'embarquer d'expériences encombrantes ou complexes, qui doivent en outre être entièrement autonomes vu que personne ne peut se trouver à bord...
Les agences spatiales américaine et russe, puis française ont alors développé les vols paraboliques en avion, qui permettent d'embarquer les expérimentateurs (qui peuvent manipuler leur propre expérience), et d'assurer une viabilité des instruments et une répétitivité des mesures, tout cela pour des coûts relativement faibles. Le principe de ces vols est de suivre une trajectoire parabolique équivalente à celle d'un projectile, et donc de se rapprocher le plus possible de l'état de chute libre. Le profil type de cette trajectoire est le suivant:



  1. "ressource d'entrée" (environ 20 secondes): à partir d'un vol stabilisé horizontal, l'avion prend une accélération correspondant à 1,8g (g étant la pesanteur à la surface de la Terre), se traduisant par une augmentation progressive de l'angle entre l'avion et l'horizontale jusqu'à 45 degrés et de l'altitude jusqu'à 10000 mètres.
  2. "injection" (moins de cinq secondes): phase transitoire durant laquelle la poussée des moteurs est fortement réduite, pour compenser exactement la traînée aérodynamique, et ajuster la trajectoire de l'avion à la parabole théorique. La pesanteur chute brutalement...
  3. "phase de micropesanteur" (20 à 25 secondes): sur toute la parabole, aussi bien en phase de montée que de descente, la pesanteur résiduelle oscille entre + et -0,02g sur l'axe vertical, + et -0,01g sur l'axe longitudinal de l'avion, et + et -0,001g sur l'axe transversal.
  4. "ressource de sortie" (20 secondes): l'avion éxécute une phase à 1,8g symétrique à la ressource d'entrée pour retrouver un vol horizontal stabilisé, avec une pesanteur terrestre à bord.
Il s'écoule alors deux minutes avant une nouvelle ressource d'entrée, et ainsi de suite...
Un vol typique dure de deux à trois heures et comprend 20 à 40 manoeuvres paraboliques, ce qui permet d'obtenir en cumulé environ dix minutes d'impesanteur. Une campagne dure en général trois jours, au rythme d'un vol par jour.

En France, c'est la filiale du CNES Novespace qui organise ces vols paraboliques, depuis juin 1988 avec une première campagne à bord du KC-135 de la NASA. De février 1989 à juin 1995, pas moins de quarante-quatre campagnes ont été effectuées à bord de la Caravelle Zero-G du CNES, qui pouvait embarquer une dizaine d'expériences, et vingt à ving-cinq passagers (comprenant expérimentateurs et membres d'équipage). Elle était alors basée au Centre d'Essais en Vol de Brétigny-sur-Orge en région parisienne. Puis, en novembre 1995 et novembre 1996, c'est à nouveau avec le KC-135 que sont effectuées les campagnes du CNES, dans l'attente de la mise en fonction officielle du tout nouveau laboratoire en impensanteur français....


L'A300 Zéro-G

Il s'agit de l'Airbus A300-B2 N3 (donc le troisième engin du même type, construit en 1973), un prototype qui a servi de banc d'essais moteur chez General Electric et qui totalise très peu d'heures de vol. Il fut déja utilisé en vol parabolique en 1988 pour des essais de déploiement de l'antenne ERA, expérience réalisée par Jean-Loup Chrétien lors de la mission Aragatz à bord de MIR (décembre 1988).
Mais c'est en janvier 1996, dans le cadre du nouveau programme destiné à remplacer la Caravelle Zéro-G, que le CNES fit acquisition de l'A300. Ce programme est mené en partenariat étroit entre le CNES promoteur du programme, sa filiale Novespace, qui en est à l'origine et le maître d'oeuvre, la filiale d'Aerospatiale Sogerma-Socea, propriétaire de l'avion et responsable de sa modification et de sa maintenance, et le Centre d'Essais en Vol (CEV-DGA), responsable des opérations de vol et de la sécurité. L'avion est désormais basé à Bordeaux, sur le site de Sogerma à l'aéroport international Bordeaux-Mérignac.


(Photo Novespace)


S'ensuit une véritable transformation de l'avion, dans laquelle le CNES investit quelques 30 millions de francs et Novespace environ 6,4 millions, et comprenant en outre un décapage total de l'avion, une révision générale, et son adaptation aux conditions de micropesanteur. Ce dernier consiste principalement en un épais capitonnage de mousse sur toute la paroi interne de la cabine, des mains courantes, et des tableaux électriques disposés le long des parois latérales, deux ouvertures destinées à l'évacuation de gaz ou de liquides pendant le vol, des rails de fixation disposés au sol, cinquante sièges, que passagers et personnel d'encadrement occupent durant les phases de décolage et d'atterrissage de l'avion. L'éclairage est réglé de façon à permettre la photographie sans flash. La température en cabine est régulée aux environ de 20 degrés C, et la pression est maintenue à environ 800mb pendant les manoeuvres paraboliques.


Tests de déploiement/repliement des panneaux solaires
du satellite japonais COMETS.
(Photos Novespace)


Dès juin 1996 l'A300 Zéro-G effectue son premier vol. Les 4 et 6 février 1997, il effectue 28 manoeuvres paraboliques au cours d'une première campagne commerciale. Cette campagne (organisée par Novespace pour le compte des sociétés japonaises NEC et JGC) a permis de tester le déploiement et le repliement des panneaux solaires du satellite d'expérimentation japonais COMETS financé par la NASDA. Seul l'A300 Zéro-G permet d'embarquer une expérience de telles dimensions. En effet, avec une surface d'expérimentation de 100 m2, correspondant à un volume de 300 m3, l'intérieur de l'A300 est bien plus grand que celui de la Caravelle ou même de ses concurrents américain (KC-135) et russe (Illiouchine-76). Entre 15 et 20 expériences peuvent être embarquées, ainsi que 40 accompagnateurs scientifiques. Enfin, du 20 au 28 mai 1997 a eu lieu la première campagne de l'A300 avec ses moteurs et sa configuration actuels.


L'expérimentation

Le principal domaine de recherche abordé en vol parabolique est la biologie (humaine et animale) et la médecine spatiale. Les expériences ont alors pour but de caractériser les effets de l'impesanteur sur la physiologie du cobaye, mais aussi sur son système sensoriel. Ces expériences concernent par exemple l'étude du squelette, des muscles, des systèmes cardio-vasculaire, ventilatoire (respiration), et gastrique (pour le mal des transports par exemple), la croissance et l'activation cellulaires, la dilatation des pupilles et la variation de la pression occulaire, ou encore la fameuse ponte des pleurodèles, les "salamandres de l'espace" embarquées sur Mir lors de la mission Cassiopée en 1996. Une importante part est consacrée aux études neurologiques et du comportement, notamment pour préparer les vols spatiaux habités: mouvements et coordination, reconnaissance de la position des membres, capacité d'orientation dans l'espace et évaluation de la verticale, corrélation entre les pathologies observées en centrifugeuse et le syndrôme d'adaptation au vol spatial, etc... ainsi que des tests originaux sur les réactions aux illusions optiques et auditives.
Le deuxième axe principal d'expérimentation consiste en des essais de divers matériels utilisés dans l'espace, tels que: système de maintient ou de cale-pieds (ESTEC), scaphandre (COMEX), main coulissante (ESTEC), surface adhésive pour maintient d'objets en impesanteur (ESTEC), boîtes destinées à recevoir les oeufs de pleurodèles (CNES-CST), vaporisateur de mousse anti-feu (CNRS), assemblages de tubes et tiges en treillis (CNES), déploiement d'une antenne satellite autour d'un mat (Toshiba Corp. Research Lab.) ou de l'antenne ERA (mission Aragatz, CNES), films et membranes (Kodak). Les vols paraboliques sont aussi l'occasion pour les futurs spationautes (campagnes CNES, ESA; DLR) de s'entraîner à l'impesanteur, en apprenant à appréhender et à gérer les déplacements, la gestuelle, la réponse sensorielle, la frappe de clavier d'ordinateur, la manipulation des expériences devant être embarquées, etc...
Enfin, les vols paraboliques offrent un laboratoire scientifique exceptionnel, qui permet de tester différents phénomènes physiques en impesanteur. Une très grande variété de thèmes ont déja été abordés. On y trouve par exemple des expériences dites "pédagogiques", c'est à dire visant à mettre en évidence des lois de la physique générale bien connues mais pas toujours faciles à comprendre: différence entre le poids et la masse, comportement d'un gaz parfait, tension de surface des liquides, mouvement d'un pendule... A l'opposé, les expériences dites de "physique fondamentale" visent à mettre en évidence des phénomènes physiques très mal connus et à essayer d'en comprendre l'origine et l'expression: atomes froids, matière condensée, ou encore de déterminer des lois physiques empiriques telles que le comportement de millispheres métalliques dans un champ magnétique ou le comportement optique de poussières en suspension. Enfin, les expériences de "physique appliquée" consistent tout simplement à étudier le comportement de divers phénomènes physiques dans les conditions particulières de l'impesanteur. On y trouve en particulier l'étude de la combustion (de gouttes, de nuages de poussières, d'hydrocarbures, de matières plastiques; morphologie, comportement, vitesse de propagation d'une flamme; production de noir de carbone; feu en convection forcée), de la chimie (polymérisation, précipitation de petites particules, formation de gel), de la cristallographie (nucléation, croissance et coalescence des cristaux). Un thème largement développé est aussi celui de la physique des fluides, en particulier les écoulements, la convection, la turbulence, les échanges thermiques, les interfaces liquide/gaz, etc...


J.-B. Renard, chercheur au CNRS et membre A25, en train d'expérimenter le comportement
optique de poussières en impesanteur à bord de l'A300 Zero-G. (Photo JB Renard)



Les "parabolonautes"

Les vols paraboliques offrent ainsi l'occasion unique à des chercheurs de pouvoir mener eux-mêmes leurs expériences en impesanteur. C'est aussi une occasion unique de pouvoir expérimenter sur soi-même les effets de l'impesanteur! En effet, ces vols ne sont pas strictement limités aux seules organisations spatiales, et sont accessibles à toute industrie, laboratoire, ou association d'amateurs (de toute nationalité) proposant un dossier d'intérêt scientifique ou pédagogique. En outre, l'aptitude physique requise pour ces vols est bien moins stricte que celle demandée aux astronautes. Le candidat "parabolonaute" doit subir une visite médicale (dite "FAA Class III") consistant en un examen clinique général, avec analyse d'urine (taux de sucre et d'urée), des test visuels, et un électrocardiogramme au repos et après effort. Il s'agit surtout de vérifier sa bonne condition physique et l'absence d'antécédents particuliers pouvant induire des risques lors d'un vol en impesanteur. Notons par exemple que le port de lunettes ou de lentilles de contact n'est pas pénalisant. Par contre, une trop forte tension artérielle peut entraîner l'inaptitude. En plus de cette visite, le candidat doit se soumettre à un test en caisson d'altitude pour vérifier l'abscence de problèmes de tympans. Celui-ci consiste à "monter" à 12000 mètres et redescendre dans un caisson à vide, avec un masque à oxygène, sous une surveillance médicale constante. C'est sans doute le test le plus pénible. Cependant, il n'est finalement pas très difficile de se faire sanctionner apte.
Quelques conseils sont toutefois promulgués par l'organisateur des campagnes, Novespace, pour que les vols se passent dans les meilleures conditions. En particulier, il est recommandé de se nourrir normalement et d'éviter l'usage de parfums, le jeûne comme les odeurs fortes augmentant les risques de nausées. Il est aussi fortement conseillé de se trouver en bonne condition physique le jour du vol, et donc d'éviter toute fatigue et de profiter d'un bon sommeil. A bord, chaque passager doit porter une combinaison en NOMEX, qui est une fibre ignifugée, et doit éviter le port de pull-over ou sweat-shirt compte tenu de la température ambiante (aux environ de 20 degrés C). Seules les chaussures de sport sont autorisées, car elles limitent les conséquences des chocs possibles au retour à la pesanteur.



Une expérimentatrice goûtant aux joies de l'impesanteur, à bord de la Caravelle ZéroG.
(Photo JB Renard)



Le décollage (tout comme l'atterrissage) se passe assis sur des sièges situés à l'avant et à l'arrière de l'avion, puis durant la phase de palier chacun s'installe à son poste, devant ses instruments. L'attitude qui procure le meilleur confort pendant les phases de ressource (pesanteur 1,8g) est de s'allonger sur le dos, ou de s'adosser aux parois latérales de l'avion. Durant cette période, la surpesanteur est bien sensible: impression d'écrasement au sol, tiraillement de la peau sur le visage. Elle fait soudain place à une sensation de chute infinie (phase d'injection), qui dure quelques secondes, puis c'est l'impesanteur. Tout ce qui n'est pas bien arrimé, se met alors à flotter. Pour les expérimentateurs qui volent pour la première fois, il est conseillé de rester assis pendant la ou les deux premières paraboles, pour s'habituer aux nouvelles sensations propres à la manoeuvre et éviter dès le début du vol une réaction de surprise pouvant être néfaste pour la suite. En effet, il existe trois raisons d'être malade durant une parabole. La première est directement liée au mal des transports. La deuxième réside dans la capacité du corps à résister à l'accumulation des mouvements de l'avion: changement fréquent de trajectoire (pour éviter les zones de turbulences et de trafic aérien), parabole, variations répétées de la pesanteur (1g-1,8g-0g-1,8g-1g en à peine plus d'une minute et une trentaine de fois de suite en moyenne). La dernière enfin est le fameux "mal de l'espace", qui provient de la perte des repères sensoriels (haut-bas en particulier) dû au fait de flotter en impesanteur. La manière dont le cerveau gère cette situation est propre à chaque individu et est particulièrement difficile à prévoir. Cela fait encore lĠobjet de nombreuses études. Les malchanceux qui ne supportent vraiment pas ces conditions et sont trop malades se voient finir le vol (deux ou trois heures!) sanglés à leur siège au fond de la cabine. Pour ceux qui "survivent" face à cette situation, c'est alors le moment de goûter aux joies de l'impesanteur, de flotter, d'évoluer sans la contrainte de son poids.
La priorité essentielle reste cependant avant tout de se consacrer à son expérience, car les quelques vingt secondes de parabole sont très courtes lorsqu'il s'agit de manipuler! Certains expérimentateurs, absorbés par leur tâche, oublient même parfois de maintenir leur propre corps, ce qui conduit en particulier à des flottements de jambes, qui peuvent gêner le bon déroulement des expériences voisines.
Heureusement, des sangles fixées au sol de l'avion permettent de bloquer ses jambes, et un système de main courante parcourt toute la paroi latérale de l'avion, le tout permettant de se maintenir dans une position relativement stable. De plus, les parabolonautes ne peuvent guère évoluer à leur guise dans la cabine, en raison de son encombrement en matériels et passagers. L'"aire de jeu" de l'impesanteur est donc un peu limitée. Mais déjà l'avion exécute sa ressource de sortie:: la transition est brutale, sans aucune sensation particulière, à l'inverse de l'injection, à part toujours cette impression d'écrasement. Chacun doit prévoir son rétablissement quelques secondes à l'avance, pour ne pas tomber sur quelqu'un d'autre, sur une expérience voisine. Mais il faut aussi s'arranger à retomber sous le bon angle, car une mauvaise chute peut être dangereuse pour les vertèbres et autres articulations. Durant les deux minutes de "tranquillité" qui suivent, chacun rassemble ses esprits, vérifie que sa manip a bien fonctionné, ajuste quelques paramètres, et se prépare à la parabole suivante.
A l'arrivée, malgré les limites imposées par le sérieux de l'expérience à mener et l'espace vital minimum dans lequel les parabolonautes ont pu évoluer durant la phase d'impesanteur, ceux qui n'ont pas souffert du voyage sont vraiment satisfait de cette expérience, et n'attendent qu'une chose: recommencer!


Epilogue

Les vols paraboliques offrent ainsi un véritable tremplin aux techniques spatiales grâce à la possibilité de tester le matériel avant son embarquement, ainsi qu'aux vols habités grâce à l'entraînement des futurs astronautes et à la préparation de leurs délicates missions. Ils ont en outre la particularité d'être relativement peu coûteux, surtout comparé au vol spatial.
En revanche, ils ne remplaceront jamais les expériences à bord d'un engin en orbite (station ou navette spatiale), en particulier à cause du très court laps de temps d'impesanteur. Ils ne permettent pas par exemple d'étudier des phénomènes biologiques qui ne seraient affectés par l'impesanteur qu'au bout d'un certain temps (ex: décalcification des os), ni de phénomènes physiques agissant sur de plus longs termes (ex: dilatation thermique).
Par contre, dans l'attente d'une ère spatiale accessible à un plus grand nombre, c'est un moyen unique d'expérimenter soi-même les effets de l'impesanteur.
Alors, à quand la mission "A25-Zéro G"?!


Avec l'aimable contribution d'Edith Hadamcik et de Jean-Baptiste Renard, membres A25, par leur vivant témoignage de l'expérimentation en impesanteur à bord de la Caravelle et de l'A300 Zéro-G.




Sources bibliographiques:

  • Surprenante impesanteur, livret BT-Espace, Edition CNES.
  • L'impesanteur en Caravelle Zéro-G, par Jean-Baptiste Renard, Revue du Palais de la Découverte- Numéro 228 (mai 1995);
  • Plaquette de présentation de la firme Novespace.
  • Campagnes de vols paraboliques à bord de l'A300 Zéro-G: manuel des utilisateurs, par Novespace.

    Et sur le web:
  • Le site de Novespace
  • le site de la NASA


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